La normalisation des relations diplomatiques avec l’entité sioniste passe mal auprès de larges couches du peuple marocain et de certains partis politiques qui comptent se mobiliser pour faire adopter une loi criminalisant la volonté effrénée du Makhzen de livrer le pays et ses richesses aux sionistes.
Il y a quelques jours, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation avec l’entité sioniste a dénoncé la décision du Makhzen de créer la « Fondation de Drâa-Tafilalet du vivre-ensemble en paix », la qualifiant de énième épisode de normalisation avec l’entité d’occupation.
Dans un communiqué le Front a exprimé son rejet catégorique de toute forme de normalisation avec l’entité sioniste. Le Front s’étonne de « l’entêtement des vassaux du sionisme à vouloir créer cette fondation sioniste douteuse », estimant qu' »il s’agit d’un énième épisode de la course effrénée du Makhzen à la funeste normalisation, au mépris des droits du peuple palestinien livré aux exactions du spoliateur sioniste ».
À ce titre, des partis et les forces vives au Maroc qui se comptent parmi les associations de la société civile et le monde du travail, dont les syndicats, continuent de mobiliser le peuple marocain, pour en finir avec les agissements du régime du royaume de Mohamed VI, qui continue de violer les droits de l’Homme, d’appauvrir le peuple et d’ouvrir grandes les portes aux sionistes pour piller les richesses des Marocains. Des voix se sont élevées récemment pour * mettre en garde contre les répercussions négatives de la normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste, qui n’apportera, selon eux, que pertes et désolation pour le peuple. Il faut préciser dans ce cadre que depuis la signature des accords d’Abraham, le peuple marocain auquel on avait promis l’opulence vit un quotidien des plus difficiles que n’arrive pas à cacher la presse inféodée au Makhzen et au palais royal. Des manifestations pour dénoncer le chômage, la cherté de la vie, le manque de soins, sont devenues récurrentes ce qui fait craindre le pire pour la famille royale minée par une bataille de succession que tente d’arbitrer par tous les moyens le conseiller du roi le sioniste André Azoulay.
Le Front marocain anti-normalisation estime que la décision de créer la « Fondation de Drâa-Tafilalet du vivre-ensemble en paix », dont l’initiateur se targue de l’amitié d’assassins d’enfants palestiniens et d’auteurs de crimes de guerre, comme une insulte à la population, affirmant que l’introduction de sionistes à Tinghir ou ailleurs est un crime contre le peuple palestinien et une trahison pour les Marocains attachés à la juste cause palestinienne.
Le front considère que « les autorités locales portent la responsabilité des conséquences de l’installation d’un repaire sioniste à Tinghir au nom du vivre-ensemble en paix ». Il dénonce également « l’empressement de certains pseudo-intellectuels de la ville de Tinghir à profaner la terre de la résistance en cautionnant la normalisation ». « Les composantes du Front marocain de soutien à la Palestine appellent la société civile, les partis politiques et les mouvements syndical et associatif à soutenir la Palestine et à s’opposer à la normalisation aux plans éducatif, culturel, politique, touristique et militaire, soulignant sa détermination à continuer d’œuvrer pour la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste. Le Maroc qui vit des moments difficiles depuis la pandémie de la Covid-19, qui a vu ses rentrées touristiques se réduire comme peau de chagrin et qui fait face à une situation sociale marquée par des pénuries de produits de large consommation et une inflation galopante encouragée par les mesures d’ajustement mises en œuvre par le gouvernement Akhenouch, est au bord d’une explosion. Les choix politiques du roi de se jeter dans la gueule du loup en décidant la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste n’ont fait qu’exacerber les tensions qui risquent d’atteindre le point de non-retour dans les prochains jours. La guerre que lui livrent les combattants de l’Armée de libération du Sahara occidental et qui l’a poussée à rétablir le service national obligatoire suspendu depuis 2006, font craindre au Makhzen et ses relais une explosion du nombre des désertions et même la volonté de certains militaires de refaire le coup du palais de Skhirat quand en 1973, des élèves officiers avaient tenté de renverser Hacen II et d’instaurer une république.
Slimane B.