Les grandes ambitions d’intensifier le réseau ferroviaire du pays ne datent pas d’aujourd’hui, les pouvoirs publics ont depuis plusieurs mois alloué des capacités financières importantes afin de le moderniser et soutenir les moyens de transport de voyageurs et de marchandises, à moindre coût, ce secteur représentant en outre un trait d’union entre l’Algérie et divers pays.
Désengorgement du trafic dans de nombreuses villes et gain de temps, création d’emplois et de richesses, protection de l’environnement et réduction de l’impact environnemental, l’implantation de pôles industriels et revitalisation du secteur touristique et agricole, sont autant de bénéfices que l’Algérie compte s’octroyer dans un avenir proche. Faisant le point sur les mesures prises par le secteur dans le cadre de la concrétisation de ses engagements, visant à améliorer la mobilité et la logistique et à contribuer efficacement à l’équilibre régional et au développement économique, le président Tebboune a indiqué samedi, au cours de son entrevue périodique avec la presse nationale, que le renforcement du transport ferroviaire constituait le «meilleur garant de développement » dans le pays, notamment « pour les régions du Sud ». Alors que l’objectif initial est de porter la longueur du réseau national à 15 000 km, à moyen terme, cette stratégie repose, certes, sur la modernisation des lignes existantes, mais également sur la création de nouvelles lignes. À ce titre, l’expertise chinoise sera déterminante, comme l’a indiqué le chef de l’Etat. « Nos amis chinois ont donné leur accord pour ce projet qui s’étendra sur environ 6.000 km, à travers une étude commune, avant de lancer les travaux », a annoncé Tebboune, sans exclure que l’expérience chinoise en la matière « est à saluer ». Alors que l’extension des voies ferroviaires permettra de relier les ports, les zones industrielles et les grands projets structurants, selon la vision du président de la République, « de tels projets sont de nature à consolider l’unité et l’intégrité nationales, et promouvoir l’investissement dans les régions les plus éloignées du pays », cela, en citant comme exemple « la ligne ferroviaire qui arrivera jusqu’à Tamanrasset », laquelle « facilitera l’exploitation des mines, stimulera le commerce et créera une dynamique économique au bénéfice des citoyens ». Poursuivant sa plaidoirie, Abdelmadjid Tebboune a mis en lumière certains enjeux déterminants dans l’accélération de ces projets ferroviaires, dont « le transport du phosphate vers le port d’Annaba (280 km) », auquel l’Etat a accordé « une priorité absolue ». À ce propos, Tebboune a évoqué l’objectif de « relier la mine de Gara Djebilet à Béchar, sur plus de 800 km, pour le transport du minerai de fer ». Autre réalisation en perspective, celle de « raccorder la ville de Béchar à Adrar, sur une distance de 600 km ». Hamid Si Ahmed