À sa prise de fonction à la tête du ministère de la Production pharmaceutique, au mois de septembre 2022, Ali Aoun avait annoncé qu’en dépit des efforts consentis en vue de développer la production locale et de limiter la dépendance aux produits étrangers, le secteur assurerait l’approvisionnement continu des médicaments de première nécessité.
C’est le cas du générique de l’anticoagulant SINTROM, à savoir l’anti-vitamine K acénocoumarol (Novarol), lequel ne devrait pas connaître de rupture de stock pour les mois à venir. En effet, ce médicament, qui empêche la formation des caillots en se substituant à la vitamine K, utilisé notamment dans le traitement préventif et curatif des accidents thromboemboliques, sera disponible en grandes quantités, c’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique. « Les premiers lots d’AVK, comprenant 65 000 boîtes, en provenance d’Italie via un vol de la compagnie nationale Air Algérie, sont arrivés le samedi 29 juillet », lit-on dans le communiqué. Concernant la distribution du médicament, selon la même source, elle devait débuter hier dimanche. À cet effet, le ministère chargé de ce dossier a souligné que pour « s’assurer de leur répartition équitable et de la disponibilité de ce médicament sur l’ensemble du territoire national, l’opération de distribution sera effectuée sous la supervision de ses services compétents ». Une quantité conséquente, à laquelle s’ajoutera un autre lot, estimé « à plus de 300 000 boîtes », qui selon le document du ministère, « sera réceptionné dans les prochains jours, par voie maritime toujours en provenance d’Italie ». Par ailleurs, le ministère a également indiqué dans son communiqué que « la problématique de disponibilité de l’acénocoumarol (SINTROM, NOVAROL) est due à des facteurs exogènes, et les services compétents du ministère ont pris toutes les dispositions nécessaires visant la diversification des sources d’approvisionnement par l’enregistrement d’autres AVK et la domiciliation de fabrication locale de l’acénocoumarol, afin d’éviter les situations monopolistiques et de garantir la disponibilité continue, ainsi qu’une meilleure prise en charge des malades ».
Hamid Si Ahmed
