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LE MAROC RESTE LE PREMIER PRODUCTEUR DE CANNABIS DANS LE MONDE ET UN LABORATOIRE DE DROGUES SYNTHÉTIQUES : Le Makhzen ou la politique de la terre brûlée

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Le phénomène de la drogue est devenu un risque majeur pour les populations, notamment jeunes, de nombreux pays dans le monde. Le rapport 2021 de l’ONU indique que, au niveau mondial, « plus de 296 millions de personnes ont consommé des drogues, soit une augmentation de 23% en 10 ans ».

Le cannabis reste de loin la drogue la plus largement utilisée selon l’Office onusien de lutte contre les stupéfiants (ONUDC). Aujourd’hui, les réseaux maffieux ne se limitent plus à exploiter le filon des drogues produites naturellement dans les champs d’opium, de chanvre, et de cannabis du Maroc ou de l’Afghanistan, mais s’orientent vers des drogues de synthèse peu coûteuses et qui génèrent de gros bénéfices. Il y a lieu de rappeler qu’en plus de sa production de cannabis dans la région du Rif, le Maroc est aujourd’hui une plaque tournante du trafic des drogues de synthèse. Des laboratoires ont vu le jour dans plusieurs régions du pays. Les amphétamines, le crack, ou encore l’héroïne de synthèse sont produits dans des laboratoires, supposés clandestins, qui se cachent derrière des enseignes de laboratoires de fabrication de produits pharmaceutiques. Mais cela ne l’a pas empêché de figurer dans le haut du tableau des pays producteurs de cannabis, sa résine et son huile. Dans la région d’Afrique du nord et la méditerranée, le Maroc fait de ces drogues, une arme de déstabilisation qu’il utilise à des fins de chantage et de pression politique. Il ne se passe pas un jour sans que des saisies ne soient signalées dans les pays du bassin méditerranéen. La jeunesse de ces pays est la principale cible des responsables marocains. Certes pour leurrer l’opinion publique internationale, le Maroc annonce de temps à autre le démantèlement de petits réseaux de deal, mais dans la supposée lutte contre la drogue que mènent ses services de sécurité, les coups de filet n’ont jamais atteint les champs de production de cannabis ou encore les ateliers de conditionnement et de transformation qui sont aux mains des protégés du Makhzen et de la famille royale. Dans le rapport pour 1999 de l’Office central de la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS –France), le Maroc est désigné comme premier exportateur direct de résine de cannabis à destination de la France avec 35 590 kilogrammes saisis, quantité dépassant les niveaux records de 1993 et 1994 (23 700 et 23 151 kilogrammes). À ces quantités s’ajoutent les saisies en provenance d’Espagne. Alors qu’en 2002, les saisies de drogues ont battu un nouveau record en France et atteint un niveau historique de plus de 157 tonnes interceptées, cannabis et cocaïne en tête, selon les chiffres rendus publics récemment par l’OCRTIS. À ces chiffres, il faudra ajouter les saisies de cannabis opérées dans d’autres pays d’Europe.

L’Algérie directement visée
En Algérie, les saisies record réalisées par les services de sécurité constituent la preuve que le voisin de l’Ouest mène une véritable guerre à notre pays. Toutefois, il faut savoir que la médaille a un revers et que la culture intensive de cannabis va pousser à la pauvreté de nombreuses familles du Rif. Des spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme en affirmant que la monoculture du cannabis dans un écosystème fragile comme celui du Rif (climat méditerranéen caractérisé par de rares précipitations concentrées sur de courtes périodes annuelles, forte chaleur estivale, etc.), a des conséquences graves pour l’environnement. Plus encore si on détruit les espaces boisés dans l’intention d’ouvrir de nouvelles terres à la culture ». L’utilisation massive d’engrais minéraux au détriment d’engrais organiques (voir plus bas), la monoculture, rompent très vite le fragile équilibre maintenu par l’agriculture de subsistance. Dans les zones traditionnelles de culture de kif on assiste à un recul de la production imposé par l’écologie. Après les deux ou trois premières années de culture de cannabis ou de céréales, on assiste à une chute très importante de la fertilité en dépit de l’adjonction massive d’engrais.
Lorsque les terres ont été épuisées la progression des cultures se fait au détriment de la forêt, puis gagne les périmètres irrigués de montagne et le bord des oueds. Le cannabis est responsable de la disparition de
1 000 hectares de forêt par an au Maroc.
C’est un véritable travail de casse de l’agriculture marocaine auquel se livre le Makhzen qui en voulant noyer le monde de cannabis, est en train de briser le fragile équilibre écologique de la région du Rif ce qui va pousser de nombreuses familles dans la pauvreté.
Slimane B.

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