Cette déclaration auguste du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faite devant son homologue russe Vladimir Poutine, à partir du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, et laquelle assertion ferme a été nourrie à coups d’applaudissements dans la salle, fera date.
L’Algérie et la Russie viennent d’entamer une nouvelle ère dans leurs relations exceptionnelles, amicales et stratégiques à tous points de vue. Ce renforcement, en profondeur, de la coopération intervient, qui plus est, dans un contexte mondial qui augure d’une toute aussi nouvelle ère dans les relations internationales. À savoir, en finir avec le diktat et l’hégémonie occidentale et mettre, à la place, un nouvel ordre mondial basé sur le multilatéralisme qui règnerait comme principe en maître mot. Au troisième et dernier jour de sa visite en Russie, le président Tebboune a participé, en tant qu’invité d’honneur, à ce forum économique international qui va de pair avec la vision multilatérale du nouveau monde en gestation.
Après le discours de circonstance de l’homme fort du Kremlin, suivi par celui de son invité de marque, le président algérien, en l’occurrence, a été interrogé sur les supposés pressions qu’exerceraient l’occident sur notre pays dans le but de le dissuader de s’approvisionner en armes russes. Tebboune a été sans ménagement dans sa réponse brève, ferme et tranchante. En deux mots, indique-t-il, je dirais que « les Algériens sont nés libres et ils resteront libres ! », dans leurs décisions souveraines engageant leur pays. Cette question qui a inspiré la réponse, renvoie à ce qui est perfidement distillé dans l’air, il y a quelques mois, à propos de sanctions que prépareraient les États-Unis et leurs alliés contre l’Algérie, à cause de « contrats d’armements » avec la Russie. Par ailleurs, la sortie du chef de l’État a été nourrie d’applaudissements dans la salle, y compris ceux de Vladimir Poutine.
L’Algérie ouvre ses portes aux investisseurs étrangers
Sur le plan économique, et au courant de son allocution à ce forum ouvert hier, Abdelmadjid Tebboune a appelé les investisseurs russes et ceux issus de tous les pays du monde, à saisir les opportunités et les avantages offerts par l’Algérie en matière d’investissement. « Je tiens à assurer aux opérateurs économiques que le champ est ouvert et qu’ils peuvent compter sur le soutien du gouvernement algérien aux investisseurs », comme appel lancé. Autrement qu’elles sont invitées Le président de la République a invité, dans ce cadre, « les entreprises publiques et privées de Russie et du monde entier à explorer le climat des affaires en Algérie et à profiter des mesures incitatives qui leur permettent de réaliser des projets d’investissement rentables dans divers secteurs, dans le cadre de l’approche gagnant-gagnant », ajoutant que cette loi est un gage de garantie à tous les investisseurs. Les investissements recherchés par l’Algérie se situent dans des domaines ambitieux, en particulier l’énergie, les infrastructures, l’agriculture, les produits pharmaceutiques et les industries agroalimentaires et de transformation.
Aux côtés de son homologue russe, Valdimir Poutine à cette plénière, le président Tebboune a dit être « d’accord avec mon ami, son Excellence le président Poutine, que l’effondrement de toute économie survient lorsque la décision économique est politisée. Elle doit rester loin de toute politisation, car ce qui importe ici c’est uniquement l’efficacité économique ». Le président de la République a évoqué, à cette occasion, la politique économique adoptée par l’Algérie, qui vise à « affranchir » le pays de la dépendance aux hydrocarbures, en « captant l’investissement national, avant tout, puis l’investissement étranger pour pouvoir réaliser des exportations diversifiées, égales à celles des hydrocarbures », a-t-il dit. Plus de 17 000 participants représentant près de 130 pays participent aux travaux de la séance plénière du SPIEF qui se poursuit jusqu’au 17 juin en cours. Cet important évènement économique est organisé sous le thème « Le développement souverain comme fondement d’un monde juste: unir nos forces pour les générations futures ».
Farid Guellil
