Accueil ACTUALITÉ CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN : Moscou accepte la médiation d’Alger

CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN : Moscou accepte la médiation d’Alger

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À l’occasion de la visite d’État qu’il effectue en Fédération de Russie, à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine, le président Abdelmadjid Tebboune, a fait savoir que la Russie a accepté la médiation de l’Algérie dans le conflit l’opposant à l’Ukraine. Il a tenu à remercier le président Vladimir Poutine pour cette acceptation et a pris l’engagement que l’Algérie sera « à la hauteur de cette confiance ». De son côté, le président Poutine a remercié l’Algérie et le président Tebboune pour cette disponibilité à fournir des efforts de médiation dans ce conflit. Il a indiqué avoir présenté au président Tebboune « la vision russe, les origines de ce conflit, et les circonstances qui l’entourent ». Le président Poutine s’est félicité de la présence de l’Algérie en tant que membre au sein du Point focal de la Ligue arabe sur l’Ukraine. L’offre de médiation de l’Algérie n’est pas une surprise. Le président Tebboune en avait fait part, en mars dernier, lors d’une interview accordée à la chaîne d’information « Al-Jazeera ». Répondant à une question sur la possibilité pour l’Algérie de jouer un rôle de médiation entre la Russie et l’Ukraine, le président Tebboune avait déclaré qu' »elle est qualifiée pour le faire, étant parmi les pays ayant suffisamment de crédibilité pour être médiateur dans de nombreux conflits, même ceux qui ne concernent pas le continent africain ». « Nous l’avons fait à maintes reprises, vu le poids de la diplomatie algérienne. Il y a toujours eu un résultat. L’Algérie n’intervient jamais dans une médiation si elle n’est pas sûre du résultat », avait-il assuré. Au cours du même entretien avec la chaîne d’information qatarie, le président Tebboune avait également évoqué la demande faite à l’Algérie par le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, pour servir de médiateur dans la crise ukrainienne. Le président Tebboune lui avait alors répondu: « Nous espérons que les deux parties au conflit acceptent la médiation. Nous avons déjà fait une tentative à la tête d’une délégation arabe présidée par la Ligue arabe mais cela n’a malheureusement pas abouti ». L’Algérie est effectivement qualifiée pour aider des parties en conflit à trouver une solution pacifique à leur différend. Sans remonter loin dans le passé, il suffit de citer le rôle actuel de l’Algérie en sa qualité de cheffe de file de la médiation internationale pour restaurer la paix et la stabilité au Mali.
Tout récemment, il y a deux mois, dans un rapport sur le Mali adressé au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’engagement personnel du président Tebboune, dans la promotion de la paix et de la stabilité du Mali. Le Représentant permanent du Mali s’est joint aux membres du Conseil de sécurité pour « adresser les remerciements des autorités maliennes à la médiation internationale, particulièrement à son chef de file, la République sœur d’Algérie ». Les membres du Conseil de sécurité ont rendu le même hommage à l’Algérie.
M’hamed Rebah

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