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LE PHÉNOMèNE VA DE PAIR AVEC LA CORRUPTION Bannir le faux et l’usage de faux

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Bien qu’il n’appartienne pas à ce genre d’États où tout se vend, tout se négocie, et où toute forme de trafic se perpétue, l’Algérie n’est pas pour autant un pays épargné par les fraudes et malversations administratives. Il fût un temps où même les documents d’état civil s’octroyaient contre la modique somme de 200 dinars. Un temps révolu, certes, mais l’Algérie est loin d’être à l’abri des pratiques frauduleuses. Dans la même lignée que la corruption, l’abus de confiance et l’escroquerie, l’usage de faux est actuellement dans le collimateur des hautes autorités du pays, une répression nécessaire en vue de protéger les biens de l’État et de ses habitants. Durant ces trois dernières années, une lutte continue a été menée contre la fraude documentaire qui, généralement, se fait en recourant à des intermédiaires, notamment dans les dossiers universitaires, professionnels, consulaires, d’immigration et autres. Le président Tebboune avait d’ailleurs ordonné, le 28 mai dernier, l’élaboration, dans un délai d’un mois au plus tard, d’un projet de loi sur le Faux et l’usage de Faux, en vue de remédier à ce phénomène devenu un comportement sociétal dangereux, au détriment de la majorité des Algériens intègres. Selon le chef de l’État, consacrer la transparence et asseoir une véritable concurrence loyale dans tous les domaines, implique de lourdes peines contre les faussaires. Dimanche, en Conseil des ministres, Tebboune est revenu à la charge et a déclaré que « la lutte contre le faux et l’usage de faux s’inscrit dans le cadre de son engagement à moraliser la vie publique, et ce à travers le renforcement de l’arsenal juridique visant à lutter contre ce phénomène déplorable qui affecte négativement le bon déroulement de l’administration algérienne, affecte le Trésor public et constitue une menace à la sécurité de l’État ». Le Président a, en outre, mis en avant « l’importance de la rigueur dans le châtiment des auteurs ou personnes impliquées dans des crimes de faux et usage de faux, parallèlement à la réhabilitation de la concurrence légitime et loyale », ordonnant d’ « inclure tous les crimes de faux passibles de peines, dans ledit projet de loi ».

La numérisation au service de la sécurité informatique
Le chef de l’État a indiqué, par ailleurs, que « les facilitations accordées dans le cadre de la numérisation et de la modernisation des documents ne devraient pas intervenir au détriment de la sécurité de l’Etat, la priorité étant donnée à la protection des informations et des données personnelles contre toute forme de falsification », conclut le communiqué. Dans ce contexte, il est utile de rappeler que l’État s’est engagé dans une lutte sans merci, depuis plusieurs mois maintenant, contre la cybercriminalité et toutes formes d’infraction informatique, et s’est progressivement dotée de moyens modernes.  Exposée aux attaques cybernétiques, notamment en provenance du voisin  de l’Ouest, Tebboune a placé ce dossier parmi les priorités de son programme d’action. Le scandale d’espionnage israélo-marocain via le logiciel Pegasus est une preuve de plus que nul n’est à l’abri de ces crimes virtuels, ce qui explique ainsi la mobilisation des services de l’État, pour sévir et sanctionner sévèrement les acteurs de ces délits dévastateurs sur la sécurité et l’intégrité de toute une Nation.
Hamid Si Ahmed

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