Autant les pharmaciens ont une grande part de responsabilité dans le trafic et la consommation galopante en Algérie, autant l’Etat leur doit protection et sécurité.
Certes, l’importation des médicaments ayant des propriétés psychotropes est effectuée par les services compétents du ministère chargé de l’industrie pharmaceutique, mais les prescriptions, les commandes, les ventes et autres mesures de commercialisation légale de ces produits, s’effectuent principalement au niveau des officines. Et dans cette perspective, la carte d’assurance sociale « Chiffa » a contribué de façon « efficace » au contrôle de la vente des substances psychotropes par les pharmaciens, tout en leur assurant une protection juridique. C’est ce qu’a affirmé jeudi dernier le président du bureau du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (Snapo) de Blida, Oualid Ayad, en marge d’une journée d’information sur la « lutte contre la toxicomanie et les substances psychotropes » organisée par la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS). « Cette carte a contribué à une plus grande protection du pharmacien lors de la prise en charge des prescriptions médicales relatives aux substances psychotropes », a annoncé le responsable, qui s’appuie sur le fait que « le pharmacien est l’unique partie autorisée à détenir et à délivrer ce type de médicaments ». Ayad a, également, souligné « le soin mis par le législateur algérien à la protection des pharmaciens contre les agressions », estimant que « quiconque se procure ou tente de se procurer des drogues ou des substances psychotropes en usant de menaces, de violences ou d’agressions est, en effet, sanctionné d’une peine d’emprisonnement d’un à trois ans, assortie d’une amende allant de 100.000 à 300.000 DA ». Une vision partagée par la représentante de la Direction locale de la santé, Dr. Rachida Ouchaâlal, qui pour sa part, a mis en avant « les enveloppes financières importantes que consacre l’Etat à la prise en charge des toxicomanes, dont les prestations fournies par le Service de prévention et de soins destinés aux toxicomanes du CHU Frantz-Fanon ». Quant à la responsable de la commission médicale de la sûreté de wilaya de Blida, Soumia Ben Allal, elle a souligné la contribution de ce corps sécuritaire au titre des efforts de prévention et de lutte contre la toxicomanie, à travers, entre autres, des campagnes de sensibilisation ciblant les établissements d’enseignement et de formation, outre l’aspect dissuasif.
H. S. A.