Les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire à la 32e session du sommet de la Ligue des Etats arabes, se sont ouverts hier à Djeddah en Arabie saoudite, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf.
Après avoir prononcé une allocution à l’ouverture des travaux de la réunion ministérielle, Attaf a remis la présidence du Sommet de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères à son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah Al Saud. L’Algérie avait présidé la 31e session du sommet de la Ligue arabe tenue les 1er et 2 novembre 2022. La 32e session du Sommet arabe débutera demain en Arabie Saoudite, au cours de laquelle les dirigeants arabes débattront de plusieurs questions arabes et internationales d’intérêt commun. Dans son allocution, Attaf a affirmé que l’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, a placé la réconciliation palestinienne au centre des priorités de sa présidence périodique du sommet de la Ligue arabe. Indiquant que, l’Algérie a travaillé avec constance, détermination et sincérité à servir nos projets et nos causes en concrétisant les décisions des dirigeants arabes. Saluant par ailleurs la reprise de la République syrienne à occuper son siège dans la Ligue arabe et les démarches qui ont été prises pour développer et renforcer les relations et contribuer collectivement à résoudre la crise en Syrie. Également, le chef de la diplomatie algérienne a salué et soutenu les indicateurs positifs pour parvenir à une solution durable à la crise yéménite afin de concrétiser la volonté des Yéménites.
Ajoutant quant à la question palestinienne « « J’ai souhaité poursuivre mon discours sur le même ton optimiste en évoquant les développements liés à la cause palestinienne, mais ce que les Palestiniens subissent du fait des pratiques d’occupation et de ses attaques systématiques à Jérusalem, en Cisjordanie et la bande de Gaza, ainsi que l’obstruction de la voie de la paix au Moyen-Orient, sont autant de questions qui nous obligent à redoubler d’efforts pour imposer le respect du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Et de poursuivre : « Nous avons tenu au Sommet d’Alger à inscrire la question palestinienne au premier plan de l’action arabe commune, et nous avons affirmé son caractère central, et nous avons tous adhéré à l’Initiative de paix arabe en 2002. Y compris les Palestiniens ». Attaf a également affirmé que l’Algérie continue à travailler pour activer les décisions du sommet de novembre en coordination avec tous pour permettre à l’Etat de Palestine d’obtenir plus de reconnaissance internationale et d’obtenir une adhésion à part entière à l’ONU. En outre, le ministre a exprimé sa préoccupation croissante face à la persistance des crises politiques et sécuritaires dans certains pays arabes qui privent nos frères de la bénédiction de la sécurité, de la stabilité et du bien-être, déclarant :
« La situation au Soudan, avec ses répercussions sécuritaires et politiques, a été une source de grande préoccupation pour nous. Face à cette situation, le président Tebboune a lancé une initiative conjointe avec les Nations unies et l’Union africaine. Pour arrêter l’escalade et l’effusion de sang au Soudan ». Concernant la situation en Libye, le ministre a réaffirmé que le retour de la stabilité ne se fera que par une voie libyenne-libyenne, et nous encourageons le consensus entre le peuple libyen pour organiser des élections, mettre fin à la crise une fois pour toutes et construire un État démocratique , déclarant : « Il ne fait aucun doute qu’un effort à ce niveau nécessite de recourir à la raison, à la rationalité, à l’esprit de responsabilité, et de placer l’intérêt de la Libye au-dessus de tous les intérêts.
Pour le Liban, Attaf a appelé les frères libanais à s’entendre sur des solutions qui mettraient fin à l’impasse politique en élisant un président et en s’attaquant aux problèmes économiques dans le pays.
Attaf multiplie les rencontres avec ses homologues
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a rencontré, hier, son homologue de la République arabe d’Egypte, Sameh Choukri, a indiqué son département dans un communiqué. «La rencontre a permis de passer en revue les moyens de renforcer les relations algéro-egyptiennes et les perspectives de les promouvoir aux plus hauts niveaux en concrétisation de la forte volonté des dirigeants des deux pays», ajoute la même source. Les deux chefs de la diplomatie ont également évoqué «les différents dossiers régionaux d’intérêt commun» et examiné «les principaux points inscrits à l’ordre du jour des réunions ministérielles préparatoires au Sommet arabe de Djeddah». Attaf et Choukri ont convenu, au terme de leurs discussions, d’«intensifier les efforts pour insuffler une nouvelle dynamique aux mécanismes de coopération bilatérale et de coordination sur les derniers développements enregistrés sur les plans arabe et africain».
Avant cette rencontre, le ministre des AE a eu des discussions avec son homologue tunisien, Nabil Ammar, et présidé avec son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah Al Saud, les travaux de la 4e session de la commission de consultations politiques algéro-saoudiennes. Un accord portant création du Haut conseil de coordination algéro-saoudien, ayant pour missions «l’intensification et l’approfondissement des contacts et de la coopération entre les deux pays», a été signé à l’occasion. Ce Haut conseil fera l’objet «d’une attention particulière et d’un suivi direct des dirigeants des deux pays», a indiqué le MAE.
Sarah O.
