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POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE ENTRE LE VENDEUR ET L’ACHETEUR : Zitouni veut moraliser l’acte commercial

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Les concertations se poursuivent au sein du gouvernement, impliquant toutes les institutions, les organismes, les partenaires et tous les acteurs susceptibles d’apporter leur pierre à l’édifice, dans le but de stabiliser et faciliter l’activité commerciale, au profit du consommateur algérien. Jamais l’État algérien  n’a été si proche d’amorcer une nouvelle dynamique dans les relations socio-économiques, compte tenu d’une situation qui a mené vers des irrégularités et dysfonctionnement du marché intérieur, d’une manière globale. Une problématique qui a interpellé le ministère du Commerce, étant le premier régulateur des rapports et équilibres entre les opérateurs économiques et les citoyens. Intervenant jeudi en marge de la tenue de la 4e session ordinaire du Conseil national de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, et en raison « des doutes et du manque de confiance entre le commerçant et le consommateur », a mis en avant l’importance de « la moralisation de l’activité commerciale, par l’implication des instances et associations professionnelles et celles de la protection du consommateur dans la définition des contours de cette activité ». Selon Zitouni, « ces pratiques commerciales contraires aux valeurs de notre société », interpellent plus que jamais l’ensemble « des membres de l’UGCAA, en tant que partenaires sur le terrain pour la promotion de l’activité commerciale et le renforcement des valeurs d’intégrité et de transparence », afin « de mettre un terme à la spéculation et la flambée des prix injustifiée de tous les produits sans exception. « La préservation du pouvoir d’achat des citoyens est aussi la responsabilité des commerçants », a estimé le ministre dans son discours inaugural, appelant à « l’intégrité des commerçants dans le but de prévaloir l’intérêt du citoyen à leurs intérêts personnels ». La création des marchés de gros ayant permis « la continuité de l’approvisionnement et la lutte contre la spéculation », Zitouni a relevé « l’importance majeure de la numérisation », appelant tous les secteurs concernés, à « élaborer des plans numériques de suivi du circuit de distribution de tous les produits de large consommation, en fixant les capacités productives effectives de tous les produits fabriqués localement à travers l’ensemble des wilayas ». Une stratégie qui permettra, selon le MC de « favoriser la prise de bonnes décisions en termes d’approvisionnement, de régulation du marché et de maîtrise de l’importation, en fixant les taux complémentaires de la production nationale ». Dans ce contexte, le ministre a annoncé la création le 7 mai dernier d’un « recensement global des capacités productives pour une durée de 45 jours ». Poursuivant sa plaidoirie, l’ex-DG de la SAFEX a fait part de sa disponibilité à écouter les préoccupations et propositions fournies par tous les commerçants, associations professionnelles, associations de protection du consommateur et acteurs de la société civile », étant « des partenaires incontournables dans la concrétisation de la feuille de route tracée ». De son côté, le secrétaire général de l’UGCAA, Hazab Benchohra, a affirmé l’engagement de l’Union « à accompagner le processus d’édification de l’Algérie nouvelle », estimant qu’il représente « un partenaire clé du ministère ». À noter que cette rencontre a vu la participation de 38 unions et fédérations nationales membres, et a été sanctionnée par l’adoption de la déclaration finale au cours de laquelle les participants ont mis l’accent sur l’importance de hâter la numérisation du secteur et de lutter contre le commerce parallèle.

Promouvoir les produits algériens sur les marchés étrangers
Au-delà des préoccupations du marché intérieur, le ministre du Commerce a fait part des préoccupations du secteur quant à la représentativité des produits algériens à l’étranger, annonçant « l’élaboration d’un programme officiel concernant la participation de l’Algérie aux évènements économiques à l’étranger pour le reste de l’année 2023 », et faisant part du « rôle des associations patronales et professionnelles » cet effet.
Déclarant que « la promotion des produits algériens sur les marchés étrangers permettant à nos opérateurs économiques de nouer des relations commerciales directes avec leurs homologues dans les différents pays et connaître les besoins du marché », Zitouni a évoqué « les facilitations accordées par l’Etat en vue de revoir à la hausse le volume des exportations hors hydrocarbures et de réorienter la participation aux manifestations et foires vers le continent africain ». Par ailleurs, Zitouni a fait état du « sondage qui sera effectué au profit des opérateurs économiques à travers l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et la Chambre algérienne du commerce et d’industrie », en parallèle avec « l’exploration de nouveaux cadres pour accompagner les exportateurs », indiquant que « des préparatifs seront entrepris pour participer aux foires en fonction des capacités de chaque filière ». Concernant les mesures prises pour la lutte contre la monopolisation et la spéculation illicite, Zitouni a affirmé que son secteur a mis en place « une batterie de mécanismes pour protéger la subsistance des Algériens, comportant, entre autres, l’approvisionnement du marché en produits de base, le renforcement du contrôle en coordination avec les services et les instances concernés et les actions de sensibilisation de proximité avec l’implication des associations ».
En termes de chiffres, le ministre a souligné qu’« au cours du premier trimestre de l’année en cours, plus de 51 000 interventions dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite » ont été effectuées, et que « 61 infractions au sujet desquels des procès-verbaux ont été établis pour entamer les poursuites judiciaires ». En outre, le ministre a fait savoir que « les services de contrôle ont pris des mesures administratives conservatoires ayant donné lieu à la saisie de plus de 681 tonnes de marchandises d’une valeur globale de près de 218 millions de DA ».
Hamid Si Ahmed

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