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NOUVELLE CARTE DE PRODUCTION CÉRÉALIÈRE : Produire entre 5 et 6 millions de tonnes/an de blé  

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Le directeur de l’école nationale supérieure d’agronomie, Tarik Hartani a révélé qu’un noyau d’experts multidisciplinaire, ouvert à d’autres secteurs, comme les sources hydriques, le transport et la Sonatrach, s’est penché dernièrement sur l’élaboration d’une vision stratégique pour contribuer à aider le pays à surmonter ses difficultés de production céréalière.

Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3, Hartani a indiqué qu’une feuille de route est dégagée des premières réunions, à la base d’un diagnostic traduisant cette implication dans les problèmes socioéconomiques nationaux. « Il en est sorti une marge d’une possible progression à court terme. Cette dernière est constatée au Nord, notamment, et permet selon ce diagnostic de passer de 3-3,5 millions de tonnes/an de blé à 5-6 millions de tonnes l’an », explique le professeur, rappelant que l’Algérie importe jusqu’à 7,5 millions de tonnes/an. Et à l’optique de maitriser ces chiffres, l’expert suggère, « l’introduction de la rigueur dans le travail ainsi que la maitrise de la technologie », indiquant que «la technologie est un ensemble d’outils assortis de statistiques numérisées afin de comparer les chiffres dont nous disposons », a-t-il enjoint, soulignant que « c’est grâce à la science que nous pouvons gagner en productivité. » Cette démarche multiple, basée essentiellement sur un diagnostic initial, à l’instar d’autres pays aux conditions similaires, aide à améliorer, selon Hartani, notre production de blé, voire des blés, et soustraire à l’importation «ce que nous pouvons produire nous-mêmes». S’agissant du manque d’eau, notamment à l’ouest du pays, où l’on atteste déjà que la saison céréalière est compromise, il faut entrevoir cette question sur le moyen et le long termes, fait-il remarquer, car l’existence de l’eau est un facteur déterminant, mais la science permet en fait de prévoir des dispositifs adaptés à la lumière des prévisions pour les prochaines années et agir en conséquence. « Si à l’Ouest le manque d’eau fait dire, une bonne année travaille pour les trois années d’après, la science propose des stratégies d’adaptation et de résilience », indique le professeur, signalant que dans les régions où le stress hydrique est moins sévère, il y a des gains de productivité à obtenir. « Nous envisageons, dit-il, donc d’augmenter la prise en charge des parcelles grâce à des associations d’agriculteurs, ainsi qu’un certain nombre de mesures telles que des centres techniques pour la certification des semences, l’approvisionnement en engrais, au moment voulu, et ramener de l’eau recyclée des stations d’épuration ».
S.O.

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