Accueil ACTUALITÉ OUVERTURE DU CAPITAL DES BANQUES PUBLIQUES : Tebboune exige l’accélération du processus 

OUVERTURE DU CAPITAL DES BANQUES PUBLIQUES : Tebboune exige l’accélération du processus 

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Introduire les institutions bancaires en bourse et attirer les investisseurs nationaux et étrangers est tributaire de l’ouverture du capital de ces dernières. Une transformation, un ajustement et une régulation leur permettant de réussir la phase de privatisation, en boostant la concurrence sur le marché bancaire ainsi que l’évolution et la modernisation des services bancaires. Un projet qui remonte à 2015, certes, mais auquel le président Tebboune a accordé un intérêt particulier depuis son arrivée à la présidence de l’état. Au mois d’août 2021, lors de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le chef de l’état avait en effet instruit le gouvernement d’ouvrir le capital des sociétés publiques, y compris les banques, l’objectif étant l’adoption de nouveaux produits financiers et l’accès aux marchés internationaux des capitaux. Un nouveau mode de gouvernance, qui selon les experts financiers, incitera à s’impliquer davantage dans le financement de l’économie nationale, à travers le financement des projets productifs, la promotion des exportations hors hydrocarbures et l’accompagnement des exportateurs algériens désirant conquérir des marchés à l’international. Une stratégie qui implique à l’état de revoir le dispositif réglementaire de son système banquier, l’assouplissement du dispositif réglementaire du contrôle des changes et des mouvements des capitaux, pour attirer les investisseurs étrangers.
Dans ce sillage, le dernier Conseil des ministres a permis au chef de l’état de se pencher sur ce dossier relatif à l’ouverture du capital des banques publiques. Dans ce sens, le président Tebboune a insisté sur « le principe de transparence pour engager la réforme financière et s’adapter aux mutations internationales dans ce secteur, pilier de l’économie nationale ». Il a également ordonné d’accélérer le processus d’ouverture du capital des banques publiques « suivant une méthode scientifique et savamment étudiée qui encourage le changement de l’ancien mode de gouvernance, reposant actuellement sur l’administration au lieu de l’efficience économique ». Il en est de même pour l’ouverture des succursales de banques algériennes à l’étranger et la création de la Banque de l’Habitat. Le Chef de l’État a insisté sur « l’accélération de l’opération d’ouverture des banques algériennes à l’étranger, en veillant à parachever toutes les procédures selon une approche nouvelle et efficace ». Il a également ordonné de « rattraper le retard accusé dans le lancement de la banque de l’habitat par la réduction des délais arrêtés pour son entrée en service ».
Rappelons dans le même contexte, que le Premier ministre Aïmène Benabderrahmane, qui présidait la cérémonie de célébration du 60ème anniversaire de création de la Banque d’Algérie, fin décembre 2022, avait déclaré que l’Algérie procèdera à l’ouverture du capital d’au moins deux banques publiques au privé durant l’année 2023, et avait également annoncé l’ouverture de succursales bancaires algériennes dans plusieurs pays arabes en coordination avec le Fonds monétaire arabe. Plusieurs mois après, force est de constater que cela reste un processus complexe, parce qu’il dépend de la libéralisation financière, et exige des changements importants dans les règles régissant et organisant les secteurs bancaire et financier. Notamment la clarification des rôles et missions des banques, un meilleur pilotage de leurs activités, ainsi que la nécessité d’améliorer l’environnement des opérations bancaires. Une chose est sûre, le chantier est complexe, et nécessite une démarche minutieuse et des mesures efficaces, selon les experts.
H. S. A.

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