Le docteur Rabah Sellami, directeur Hydrogène et Énergies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique a assuré, hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, que l’Algérie dispose des meilleurs atouts dans le bassin méditerranéen pour la production d’énergies renouvelables dont l’hydrogène vert pouvant atteindre le un million de tonnes à l’horizon 2040. L’invité de la Radio nationale, a estimé, à ce sujet, que le pays dispose des infrastructures de transport nécessaires, d’une ressource humaine qualifiée et de l’expérience dans la liquéfaction du gaz naturel pour la production de l’hydrogène vert, une longue façade maritime pouvant abriter des stations de dessalement de l’eau de mer qui servira à la production de l’hydrogène vert, ainsi que tout un réseau d’université et de centres de recherches dédiés au secteur. Les déclarations de Sellami interviennent quelques jours après les propos du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab qui avait affirmé, jeudi dernier, alors qu’il supervisait l’ouverture d’un atelier de présentation et de promotion de la stratégie nationale de développement de l’hydrogène, en présence de la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, du Commissaire aux Énergies renouvelables et à l’Efficacité énergétique, ainsi que des cadres du secteur et de nombre de diplomates que les « préparatifs étaient en cours » pour mettre en œuvre la feuille de route relative au développement de l’hydrogène, basée sur la stratégie nationale de cette filière, en réunissant toutes les conditions nécessaires pour créer un environnement économique et écologique qui permette de concrétiser cette démarche. À ce propos, il a rappelé que « l’Algérie possédait des potentialités considérables en matière d’hydrogène vert, de même qu’elle possède tous les atouts pour jouer un rôle de premier plan sur le marché mondial de l’hydrogène vert ». Le ministre a, à l’occasion rappelé les orientations du président de la République lors du Conseil des ministres, tenu en décembre 2022, et les résultats de la réunion du gouvernement, citant notamment l’établissement d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de l’hydrogène, à travers la préparation d’un écosystème propice au développement de cette filière, considérant que la première étape consistait à « promouvoir cette stratégie conformément au plan d’action adopté ». Cela traduit, selon le ministre, « la forte volonté et la vision future des hautes autorités du pays en ce qui concerne la production et le développement de l’hydrogène propre, pour en tirer profit à moyen et long termes dans tous les volets économiques et environnementaux ». Selon un communiqué publié le 25 janvier dernier par l’entreprise sud-africaine des hydrocarbures, Sasol, le groupe allait produire de l’hydrogène en Sicile, au sud de l’Italie, en partenariat avec le groupe algérien Sonatrach dans un projet dénommé « Projet-Hybla », qui sera réalisé par la filiale du géant pétrolier algérien, « Sonatrach Raffineria Italiana » qui gère la raffinerie d’Augusta en Italie, et la filiale de la société sud-africaine « Sasol Italy ». « L’initiative ambitieuse vise à construire une usine innovante d’une capacité significative de production d’hydrogène et de gaz de synthèse ‘bas carbone’ également capable de capter et de réutiliser le CO2 qui contribuera au processus de décarbonation des deux sites (avec une réduction des émissions d’environ 120 000 tonnes de CO2 par an) », détaille le communiqué. Selon la même source, le projet permettra la production de 7800 tonnes/an d’hydrogène bas carbone et de 25 000 tonnes/an de gaz de synthèse bas carbone, ainsi que le gaz de synthèse bas carbone, ainsi que le captage et réutilisation du CO2, avec une réduction de 120 000 tonnes/an d’émissions de gaz. Cet accord fait suite, à se fier à la même source, à une réunion qui s’est déroulée à l’usine de Sasol Italy à Augusta, où les deux partenaires algérien et sud-africain ont présenté le projet en question aux autorités et associations locales.
B. O.