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LA COMMISSION MIGRATION DE L’UE AUDITIONNERAIT LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ESPAGNOL SUR LE DRAME DE MELILLA/NADOR : L’axe du mal Madrid – Rabat devant ses responsabilités

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L’affaire des migrants subsahariens massacrés, le 24 juin dernier aux portes de l’enclave espagnole de Mellila, est revenue aux devants de la scène cette semaine après la convocation à comparaitre, adressée par la commission de l’Union européenne, au ministre espagnol de l’intérieur Fernando Grande Marlaska. Ce dernier qui avait refusé de répondre à une première convocation il y a quelques mois, devra présenter, mercredi, à la commission de l’UE, les conclusions des enquêteurs espagnols. Il y a lieu de rappeler que le 24 juin 2022, des migrants subsahariens qui avaient tenté de rejoindre, depuis le Maroc,  l’enclave espagnole de Mellila, ont été refoulés par la Guardia civile espagnole qui les ont coincés dans un corridor où 23 parmi eux ont été massacrés par la police marocaine.  À ce jour, plus de 70 familles subsahariennes continuent de réclamer la vérité sur le sort de leurs proches qui n’ont plus donné de nouvelles depuis cette tragédie. La convocation adressée au ministre espagnol a été estampillée « urgente » par la commission de l’UE qui veut clore un dossier où la responsabilité d’un pays membre, l’Espagne,  est largement engagée. Des organisations de défense des droits de l’Homme avaient relevé la responsabilité de la Guardia civile espagnole et de la police marocaine dans ce drame. Ces accusations mettent en exergue la collusion entre le gouvernement de Pedro Sanchez et son homologue marocain dans la gestion du dossier de la reconduite aux frontières de migrants, qualifiée, par le parquet espagnol,   d’illégale et de contraire aux conventions internationales. Ce dernier avait notamment qualifié la reconduite au Maroc de 480 clandestins subsahariens, d’illégale et appelé à voter, par l’UE, d’une résolution  qui soumettrait ce genre d’opérations au contrôle de la justice pour s’assurer du respect des conventions internationales. Marlaska avait justifié son refus de répondre à une première convocation de la commission migration de l’UE par l’enquête menée par la justice de son pays qui n’avait pas livré ses conclusions. Aujourd’hui que tous les indices de la responsabilité de la Guardia civile et la police du makhzen sont formels, on ne voit pas comment il pourrait échapper à une citation à comparaitre devant la Cour de justice européenne ou comment il pourrait échapper à des poursuites devant la Cour pénale internationale comme le promettent des ONG qui ont entamé les procédures pour traduire des responsables marocains et espagnols devant cette juridiction. Après cet épisode on voit mal comment la lune de miel entre Pedro Sanchez et le Makhzen pourrait faire long feu. Le gouvernement socialiste espagnol est de plus en plus décrié même par ses alliés de la gauche et l’approche des élections locales, prévues au mois de mai prochain fait peser sur lui la menace d’une motion de censure qui pourrait accélérer son départ. La collusion avec son alter égo du Maroc, Akhennouch, a causé de grosses pertes à l’économie espagnole qui voit des segments entiers menacés de faillite et de disparition. Il y a quelques jours, un économiste espagnol, intervenant sur la radio « Cadena SER », a affirmé que choisir comme partenaire économique et stratégique entre l’Algérie et le Maroc, il choisirait l’Algérie. «  Un pays qui a boosté l’économie espagnole et permis la création d’opportunités d’emplois contrairement au Maroc qui a fait de nos côtes un passage de sa production de Haschich et qui n’a même pas assuré son rôle de partenaire dans la lutte contre les réseaux d’émigration clandestine », a-t-il soutenu.
Slimane B.         

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