Accueil ACTUALITÉ RÉUNION GOUVERNEMENT- WALIS, JEUDI : Où en est la gestion locale ?

RÉUNION GOUVERNEMENT- WALIS, JEUDI : Où en est la gestion locale ?

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Le président Abdelmadjid Tebboune réunit, jeudi, le gouvernement et les walis. Cette rencontre s’inscrit dans la démarche de développement local mise en œuvre depuis maintenant trois ans, et qui concerne aussi bien le cadre conceptuel que les phases d’exécution et les mécanismes de suivi, de contrôle et d’évaluation des programmes de développement socio-économique, menés par le gouvernement et relayés par les walis.

La finalité de toute cette démarche se trouve, tout simplement, dans la réponse apportée avec l’efficacité exigée, aux besoins de la population. C’est le principal critère d’évaluation. Cette réunion se tient à quelque deux mois du mois de Ramadhan, moment particulier dans la vie des citoyens habituellement confrontés aux augmentations de prix intempestives qui n’ont d’autre explication que la recherche du profit le plus grand et le plus rapide pour les opérateurs véreux qui n’attendent que cette occasion. Lors du Conseil des ministres du 8 janvier dernier, le Gouvernement a été instruit par le Président Tebboune de réunir toutes les conditions favorables durant ce mois sacré, en particulier par la poursuite de « la lutte contre la spéculation en gardant la même cadence tout au long de l’année et en dévoilant les spéculateurs et leurs plans à l’opinion publique », et par l’encouragement aux agriculteurs à « vendre directement aux citoyens, tout en leur affectant des espaces provisoires dédiés à cette activité lors du mois sacré ». La rencontre gouvernement-walis de jeudi permettra de procéder  à l’évaluation de l’état d’application des instructions données par le président de la République durant la précédente rencontre. En fait, il s’agit de toute une série d’instructions et d’orientations qui ont marqué les réunions précédentes, notamment l’appel lancé par le Président Tebboune au cours de la première rencontre gouvernement-walis qu’il a présidée en février 2020, destiné à inciter les cadres et les agents de l’administration centrale et locale à mettre en œuvre un nouveau mode de gouvernance en rupture avec les pratiques du passé pour « rétablir la confiance perdue » des citoyens. Trois ans après, qu’en est-il ? Pour le chef de l’État, ce nouveau mode de gouvernance devait être « assaini de la corruption et de l’autoritarisme » et avoir pour but, à travers la synergie des efforts, la prise en charge les aspirations des citoyens et leurs attentes en matière de développement. Effectivement, le préalable au nouveau mode de gouvernance est la lutte rigoureuse contre la corruption et l’abus de fonction, qui lui est liée et la lutte contre les comportements malsains et de mépris à l’égard des citoyens. L’éradication de la « petite corruption » qui porte atteinte au citoyen, en échange d’un service administratif auquel il a droit ou d’un document, fait partie des préalables à la bonne gouvernance. Des instructions ont été données pour que l’administration locale se concentre de manière dynamique sur la recherche de solutions aux problèmes quotidiens des citoyens, principalement liés à l’investissement, pour créer des emplois et procurer des revenus. Dès la réunion gouvernement-walis de février 2020, le Président Tebboune avait annoncé la couleur de ce que doit être la gestion locale. Il avait insisté pour que les responsables centraux et locaux luttent contre le gaspillage dans les dépenses publiques, qui doivent être affectées au règlement des problèmes de développement et non pas dans des travaux sans intérêt, mettant en exergue la nécessité de maîtriser et de contrôler les marchés publics. Les spécialistes du développement local estiment qu’il faut mettre en pratique de nouveaux mécanismes et instruments pour libérer l’initiative des contraintes bureaucratiques sans toucher aux procédures réglementaires qui ont pour but de défendre les intérêts de la collectivité, tout en permettant d’atteindre les objectifs fixés. Le cadre de vie du citoyen doit également être l’objet de l’attention soutenue des décideurs et gestionnaires locaux (lutte contre les nuisances sonores, tranquillité, hygiène et salubrité, services publics de base,…).
M’hamed Rebah

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