Après avoir réussi le grand exploit d’abriter le Sommet arabe et par là remettre la Ligue arabe sur les rails de l’action commune dans un contexte mondial turbulent, l’Algérie, représentée par le président Tebboune, aborde un autre rendez-vous tout aussi d’importance, international qui plus est, à l’effet de faire valoir sa voix dans le concert des nations. Le cap est mis sur l’Égypte, où se déroule depuis hier, la Conférence mondiale sur le climat (COP27).
En effet, arrivé hier même à Charm el-Cheikh, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été, à l’instar de tous les dirigeants du monde invités en la circonstance, accueilli par son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Deux responsables qui viennent ainsi de lui rendre la pareille quelques jours après le Sommet d’Alger. Une occasion pour confirmer, aux yeux des dirigeants du monde, le retour de la diplomatie nationale dans la cour des grands.
Dans la foulée, Abdelmadjid Tebboune, qui préside désormais aux destinées des pays arabes pour avoir abrité le 31e Sommet de l’organisation, s’est, aussitôt mis les pieds dans le hall de la salle principale de la COP27, frotté aux chefs d’Etat participant. Les services de communication du palais d’El Mouradia ont mis le paquet à l’occasion pour marquer l’événement des tête-à-tête effectués par le président algérien avec ses homologues issus de plusieurs pays européens, africains et latino-américains.
À commencer par le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, dont une audience a réuni les deux chefs dirigeants en marge des travaux du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Au sortir de cette audience, Rutte a indiqué à la presse avoir examiné avec le président Tebboune les relations bilatérales, mettant en avant de « nombreux dossiers » que les deux pays « peuvent développer ensemble » ainsi que « les progrès réalisés dans divers domaines, notamment agricole et économique ». Qualifiant cette rencontre de « fructueuse », le Premier ministre néerlandais a ajouté que l’entretien a porté également sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Le président de la République a été également à la rencontre de la toute nouvelle présidente du Conseil des ministres italien, Mme Giorgia Meloni, lors d’une audience qui les a réunis en marge de la COP27. C’est dire le souci premier du chef d’Etat de continuer à entretenir l’image de l’Algérie à l’extérieur, de surcroît pour une Algérie considérée, depuis surtout la crise énergétique née du conflit ukrainien, comme partenaire sérieux et incontournable pour l’Europe. Peu après, le président Tebboune s’est également entretenu avec le président de Bulgarie, Roumen Radev. Et tour à tour, on l’aura constaté à travers un florilège de photos publiées sur le compte Facebook de la présidence de la République, les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, de la France, Emmanuel Macron, ainsi que bon nombre de chefs d’Etat africains, pour ne citer que la Côte d’Ivoire et la Libye, ont échangé avec le président Tebboune.
Farid Guellil
