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LE CRIME ORGANISÉ S’ATTAQUE AU POUVOIR D’ACHAT DES ALGÉRIENS : L’affaire relève désormais d’un acte terroriste

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Discréditer le concept de l’Algérie nouvelle est visiblement l’objectif de milieux qui cherchent, à tout prix, à instaurer un climat de démobilisation et de découragement face aux défis posés par les bouleversements en cours au plan international, et à créer les conditions de la déstabilisation du pays et sa fragilisation. Provoquer des pénuries et des hausses de prix de produits de large consommation est un des moyens qu’ils utilisent, à côté des pratiques de désobéissance civile déguisées en lenteurs bureaucratiques ou en dysfonctionnements de services publics, ou les atteintes de diverses formes à l’ordre public présentées comme des formes banales, impunies, d’incivisme, le but étant le mécontentement à faire grandir dans la population contre les pouvoirs publics. En jouant avec le feu par la création de pénuries des produits de première nécessité, ce sont les tensions sociales et les émeutes que certains milieux visent à entraîner, sachant qu’ils seront relayés par d’autres milieux dans le pays et à l’étranger, pour freiner la marche du pays vers plus d’indépendance économique et donc politique. Le gouvernement l’a bien compris et a décidé de traiter les auteurs de tels agissements comme des terroristes. Il ne s’agit plus, seulement, de « spéculation illicite ». « Il est incontestablement établi à tous, que ces actes (inscrits dans le cadre de la spéculation illicite) sont devenus des crimes organisés commis par des groupes qui veulent déstabiliser la société et les institutions de l’Etat en alimentant le désespoir chez les citoyens et en frappant directement leur pouvoir d’achat ». C’est ce qu’a affirmé jeudi soir à la Télévision algérienne, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi. À l’origine du phénomène de la spéculation illicite et de la pénurie de certains produits de large consommation, il y a des groupes organisés œuvrant à la déstabilisation de la société et des institutions de l’Etat, constate le ministre de la Justice, et il en a les preuves, dit-il. D’où la décision concernant la « classification des affaires ayant trait à la spéculation illicite dans la case des crimes qui sont traités au niveau du service de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational ». Le ministre de la Justice a rappelé, à ce titre, « l’interpellation récente de réseaux de spéculateurs qui s’adonnent à des actes de contrebande sur les frontières Ouest et Est ». « Quid des produits qu’on trouve disponibles dans des pays voisins, voire même en France et non pas en Algérie, des produits pourtant subventionnés et protégés par des cadres juridiques réglementaires », s’est interrogé le ministre qui relève l’existence de « groupes organisés gênés par le processus adopté pour l’augmentation du pouvoir d’achat du citoyen et la réduction de la facture d’importation ( ), essayant avec tous les moyens de battre en brèche cette politique ». Le ministre de la Justice a tenu à souligner que l’Etat « agira dans le cadre légal en garantissant toutes les conditions du procès équitable, mais aussi il frappera fort avec une main de fer contre quiconque tenterait de toucher aux vivres des Algériens ». En fait, sur ce front, tout le monde est concerné, des plus hautes autorités du pays au simple citoyen, en passant par le maillon fort, au sein de l’Etat, que sont les services du secteur du Commerce, ces derniers étant interpellés pour qu’ils arrivent à anticiper et éviter les pénuries de produits de première nécessité et de large consommation, et la flambée des prix. Comment comprendre que les navets et les courgettes atteignent la veille du Mouloud les 240 DA/kg et plus ? Le parquet de la République près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, a demandé aux parquets locaux de la République, de soumettre les affaires relatives à la spéculation sur les marchandises et à la hausse injustifiée des prix, en vue de leur traitement au niveau du Service central de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational. Les sanctions prises contre ces criminels devront être portées à la connaissance de l’opinion publique.
M’hamed Rebah

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