Accueil ACTUALITÉ MACRON POURRAIT ANNULER SA VISITE AU MAROC : Indices d’un désamour entre...

MACRON POURRAIT ANNULER SA VISITE AU MAROC : Indices d’un désamour entre Paris et Rabat

0

Les services de l’Elysée ont-ils annulé la visite que devait effectuer Emmanuel Macron au mois d’octobre prochain ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs qui estiment que des indices laissent penser à cette éventualité. Pour eux, la dernière visite du président Emmanuel Macron en Algérie et surtout la signature de la Déclaration d’Alger consacrant un partenariat renouvelé entre les deux pays a refroidi les ardeurs du palais royal qui espérait accueillir le pensionnaire de l’Elysée et réactiver sa thèse de large autonomie des territoires sahraouis refroidie ces derniers temps par les échecs de la diplomatie marocaine. On estime, du côté de Paris, que la France, qui a remis les pendules à l’heure avec l’Algérie et qui a surtout corrigé certains malentendus, a beaucoup plus à gagner avec Alger dans le cadre du partenariat renouvelé. L’idée d’un hiver en pleine crise énergétique a sonné l’alarme dans les QG des partis politiques français aussi bien ceux de la droite que ceux de la gauche et on estime, comme le confirment les dernières déclarations des responsables du groupe énergétique Engie, que la solution passe par une perche tendue par l’Algérie à travers une augmentation de ses exportations de gaz vers la France. L’autre indice, qui laisse supposer à l’existence d’un froid entre Paris et Rabat, est la dernière déclaration du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui a affirmé que l’UE reste attachée à une solution du problème du Sahara occidental dans le seul cadre du plan onusien. Une déclaration qui a suscité l’ire du gouvernement marocain qui a estimé que sans le soutien de Paris et Madrid, Borrell n’aurait jamais eu « le cran », pour remettre en cause le prétendu soutien européen au plan marocain de règlement du conflit du Sahara occidental agité sur la scène médiatique par le Makhzen. D’autres analystes estiment que les motifs d’un coup de froid entre Paris et Rabat sont nombreux ces derniers jours. Il y a quelques jours les services consulaires marocains à Rabat ont annulé le laisser-passer consulaire qui avait été délivré pour expulser l’imam franco-marocain Hassan Iquioussen, qui a fait l’objet d’une mesure de reconduite aux frontières, puis d’expulsion avant qu’il ne s’évapore dans la nature. Cette annulation a été décidée en haut lieu par les responsables marocains qui voulaient mettre dans la gêne Gérald Darmanin et Paris et lui faire payer l’euphorie née après la visite de Macron en Algérie. Mais d’autres analystes sont plus clairs dans leurs observations, eux qui affirment que dans les états-majors aussi bien du Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) que l’Elysée, on estime que l’intérêt d’un partenariat multiforme et diversifié avec l’Algérie est plus grand comparé au bénéfice réduit que pourront générer les échanges avec Rabat. On estime, du côté de ces états-majors, que le temps est venu d’afficher clairement sa préférence pour l’Algérie et la probable annulation de la visite de Macron à Rabat pourrait être le prélude à un véritable désamour entre la France et le Maroc.
Slimane B.         

Article précédentNOUVEAU DG DE LA DOCUMENTATION ET DE LA SÉCURITÉ EXTÉRIEURE : Le général-major Djebar M’henna installé dans ses fonctions
Article suivantL’ALGÉRIE NOUVELLE EST AFRICAINE : Le monde entier se tourne vers le continent