La protestation au Maroc entame aujourd’hui, une nouvelle étape, à travers le royaume, où plusieurs syndicats ont décidé de débrayer tout au long de ce mois d’août, contre la cherté de la vie, la mauvaise gestion du gouvernement de l’homme d’affaires Aziz Akhannouche les conditions socio-économiques de plus en plus difficiles, les restrictions aux droits et libertés dans le royaume, la hausse alarmante des prix, alors que les responsables et les dignitaires du régime marocain mènent la grande vie.
La Coordination nationale des enseignants contractuels (CNPCC) a appelé à une participation massive aujourd’hui, aux manifestations dans 12 régions différentes, à travers le royaume, en réaction aux ponctions arbitraires sur leurs salaires, de juillet, qui ont oscillé entre 1000 et 1500 dirhams, soit entre 95 et 143 euros lors du mois de juillet dernier. Relevant que la persistance des autorités à poursuivre à opérer des ponctions sur leur salaire est « un vol qualifié » les membres de l’organisation marocaine dénoncent, l’acharnement de la tutelle à porter atteinte aux droits légitimes des enseignants, de percevoir des salaires dignes pour vivre et non pas survivre. Autre point fort que les enseignants marocains, qui subissent les affres de la chute du pouvoir d’achat, la hausse des prix et les difficiles conditions de l’exercice de leur métier, celui du système de contrat, qui met l’enseignant dans une situation de précarité et des lendemains incertains. La Coordination marocaine précitée a réitéré, dans son appel « le rejet du système de contrat », ainsi que « du nouveau système d’éducation et de formation » et aussi des procès « fictifs »» que subissent les militants et membres de la coordination, par les autorités du royaume, dans le cadre des restrictions des droits et des libertés syndicales et d’expression.
Autre secteur et non des moindre qui a affiché son intention d’entamer une grève nationale de quinze jours, renouvelable est celui des contrôleurs aériens, pour protester contre les conditions socio-professionnelles difficiles, sans que les responsables peinent à prendre en charge et apporter les réponses adéquates.
Une grève qui portera un coup dur, au trafic aérien dans le royaume, notamment en cette saison estivale et à la veille de la rentrée sociale, qui s’annonce difficile pour le gouvernement, appelé à faire face à des protestations et des mouvements de grève dans de nombreux secteurs. si pour le Bureau national unifié des contrôleurs de la circulation aérienne du Maroc, représenté par près de 500 aiguilleurs du ciel marocains, a annoncé avoir déposé un préavis de grève couvrant la période du 3 au 18 août, les responsables du secteur peinent à réussir à donner, un signe fort, pour éviter la perturbation voire la paralysie de nombreux vols, dans les aéroports du royaume. C’est en raison de la non-application du protocole d’accord signé en 2019 par l’Office national des aéroports marocains, dans lequel il a été convenu la mise en place d’un statut unique des contrôleurs aériens et l’adoption d’un certain nombre d’acquis dans leur plan de carrière, que les contrôleurs aériens ont décidé de la grève après plusieurs appels pour l’application du-dit protocole. Le syndicat a informé l’opinion marocaine et aussi internationale, que « des restrictions sur le trafic aérien dans presque tous les aéroports marocains qui seront concernés » par la grève qui marque son premier jour, aujourd’hui, citant notamment les aéroport les plus fréquentés comme Casablanca, Tanger, Rabat, Marrakech et Agadir. Il a appelé l’ensemble des contrôleurs aériens du Maroc « à se mobiliser davantage pour le succès de cette action de protestation » visant à défendre, poursuit le syndicat dans son appel » la dignité du contrôleur aérien et à préserver ses acquis légitimes ».
Autre secteur qui s’apprête aujourd’hui, à organiser une action de protestation, pour dénoncer la non prise en compte de leurs revendications socio-professionelles, les éleveurs de volailles. Ces derniers comptent en effet organiser un sit-in de protestation, devant le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts à Rabat.
L’Association marocaine des producteurs des viandes de volailles (APV) a indiqué dans un communiqué, qu’ après de longues souffrances à la suite du traitement contraire aux dispositions de la Constitution du pays », et face au rejet total, poursuit la même source « à l’absence de réponse et au mépris, elle a décidé, par l’intermédiaire de son Conseil national, de s’adresser à l’opinion publique pour l’informer des violations et abus dont souffre la filière avicole ». Elle a appelé à la mobilisation des éleveurs de volailles à travers le royaume « par la participation active au sit-in de protestation pour défendre et exiger la satisfaction de leurs revendications légitimes » conclut l’Association marocaine des producteurs des viandes de volailles (APV).
Karima B.