Des jeunes associatifs des communes de Ghardaïa et Bounoura se sont mobilisés samedi et dimanche dans le cadre d’une action de protection de l’environnement durant les jours de l’Aïd El Adha, pour la collecte des peaux et détritus résultant de l’abattage du mouton du sacrifice, a-t-on constaté.
Initiée par des associations des Ksour de Bounoura, Ghardaïa, Melika et Beni Izguen en collaboration avec les présidents des assemblées communales (P/APC) de Ghardaïa et Bounoura, cette initiative « louable se veut être une contribution effective à la préservation de l’environnement urbain en cette période d’été et à la sensibilisation des croyants et pratiquants du sacrifice à adopter des attitudes citoyennes et à les relayer dans leurs quartiers afin que l’Aïd El Adha soit fêté dans les meilleures conditions d’hygiène », a expliqué un membre de l’association « Tifaout » de Melika. « Les Assemblées populaires communales (APC) ont pris, de leur côté, toutes les mesures nécessaires, notamment en mettant des camions de ramassage de peaux de mouton à travers différents quartiers « , a-t-il précisé, soulignant que des volontaires sillonnent les quartiers et les ksour pour aider les familles à accomplir le sacrifice dans les conditions requises par la Charia (Loi islamique) et collecter les peaux de mouton afin de les acheminer vers des tanneries. « Cette action vise à sensibiliser les citoyens à la nécessité de préserver la propreté des quartiers et espaces des Ksour, en évitant de jeter les restes de l’abattage dans les réseaux d’assainissement et en collectant les déchets dans des sacs bien fermés qui devraient être mis dans les bennes à ordures afin de faciliter la tâche aux éboueurs », a expliqué un jeune du Ksar de Bounoura. Cette campagne a aussi pour objectif de préserver la qualité des peaux de mouton collectées durant cette période en y mettant du sel et en les plaçant dans des endroits aérés avant de les acheminer vers les tanneries, a-t-on signalé . « A travers ces actions citoyennes, nous voulons faire de l’Aïd El Adha un évènement à la dimension à la fois religieuse et sociale, mais également propager la culture de l’hygiène du milieu et mettre fin à certains comportements et attitudes portant atteinte à la propreté et à l’esthétique de nos villes et localités’’, a indiqué, pour sa part, Hadj Bakir, un père de famille de ksar de Melika. L’accent est mis cette année sur la préservation des peaux afin de pouvoir les récupérer et les valoriser dans l’industrie du cuir et l’activité artisanale, et de booster le développement de l’emploi et du savoir-faire, a-t-il conclu.