L’ordre du jour de la réunion périodique du Conseil des ministres n’est pas moins chargé que les précédentes qu’il porte sur quatre dossiers traitant de l’activité des médias audiovisuels, des concessions foncières pour les investisseurs, le déploiement bancaire à l’étranger et du projet de réalisation de stations de dessalement. Point de situation !
En effet, selon un communiqué de la présidence de la République, le Conseil des ministres se réunira, aujourd’hui, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. Au menu, « l’examen et le débat de deux projets de loi relatifs à l’activité audiovisuelle et aux conditions d’octroi de concessions pour la réalisation de projets d’investissement, ainsi qu’à des exposés sur la création de la banque de l’Habitat, du suivi du projet d’ouverture d’agences bancaires à l’étranger, et du taux d’avancement de la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement d’eau de mer ».
Concernant le point relatif à l’audiovisuel, il est de notoriété publique que ce secteur en jachère évolue dans l’anarchie en l’absence d’un cadre juridique et des mécanismes efficaces au contrôle et à la régulation. Cet état de fait court depuis la fin du monopole de l’Etat et l’entrée des premières chaines de radio et de télévision privées à partir de 2012. Le chantier de révision de la loi est lancé aussi bien pour l’audiovisuel que la presse écrite et électronique. A priori, l’on sait également que le Gouvernement, suivant les grands axes de la vision du président Tebboune, encourage, à travers le texte élaboré en ce sens, l’investissement privé national dans l’industrie audiovisuelle. Mais, la grande question reste la domiciliation juridique des chaines en activité qui reste à régler. Car, à présent, ces boites médiatiques exercent selon la législation étrangère du pays hôte.
Pour ce qui est de l’investissement, au-delà de la nouvelle loi récemment adoptée et laquelle vise à capter les projets d’importance pour la relance économique, le Conseil des ministres aura à examiner un point précis qui concerne l’octroi des concessions foncières aux opérateurs. Il s’agit, selon les termes du projet de loi dans le domaine des Finances discuté la semaine dernière en conseil du Gouvernement, l’Etat devra consacrer l’harmonisation, la transparence et l’efficacité, dans le traitement des dossiers des opérateurs. Ce texte vise ainsi à en finir avec la gabegie et le bradage comme pratiques de l’ancien régime.
Au titre du troisième dossier, l’Algérie, qui s’est orientée vers le marché africain dans le cadre de sa nouvelle vision économique, compte implanter ses banques dans plusieurs pays du continent pour le besoin d’accompagnement des projets d’investissement. Le 19 mai dernier, le Premier ministre Benabderrahmane a annoncé la finalisation de toutes les démarches relatives « à la mise en œuvre de la 1ère phase de ce projet devront être finalisées avant la fin de l’année en cours ». A ce titre, il y a lieu de souligner que trois banques publiques, à savoir la Banque Nationale d’Algérie, le Crédit Populaire d’Algérie et la Banque Extérieure d’Algérie, prévoient l’implantation de succursales au niveau de pays africains. En sus, la BEA a également engagé des démarches pour l’ouverture d’un bureau de sa filiale « BEA Internationale » en France suite à une demande de notre communauté établie dans ce pays.
Enfin, la réunion du Conseil des ministres aura à examiner le projet de cinq stations de dessalement d’eau de mer, dotées chacune d’une capacité de production de 300.000 m3 d’eau.
Farid Guellil
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