Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Youssef Aouchiche, a indiqué que la délégation du parti a présenté au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sa vision sur l’initiative du processus de dialogue national.
En effet, lors d’une conférence de presse, tenue hier au siège du parti à Alger, Aouchiche a souligné que « le projet de consensus national initié par le FFS il y a des années ne se dissoudra dans aucune initiative, considérant qu’il s’agit d’un projet idéal pour la réunification ». Qualifiant dans ce cadre la rencontre avec Tebboune de « sincère et responsable ». À ce propos, il témoigne : « nous avons demandé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de fournir de plus amples explications sur l’initiative de réunification et d’exprimer la bonne volonté et les signes autour de celle-ci ». Et de préciser : «nous avons demandé au Président de libérer les prisonniers d’opinion et politiques, et ce sont des conditions préalables (au dialogue, ndlr), et c’est aussi notre demande et la demande du peuple algérien ». Egalement, le premier secrétaire du parti a expliqué que la délégation du FFS « a exigé » que des mesures préalables soient présentées pour l’amnistie, en particulier sur la question des libertés, soulignant que « la construction d’un front intérieur fort ne peut être réalisée que par l’ouverture démocratique ».
Lors de son discours d’ouverture, Youssef Aouchiche a affirmé que le FFS est un parti d’opposition et propose des alternatives, notant que le dialogue est le pilier sur lequel repose le parti, appelant, à ce titre le chef de l’État à engager un dialogue national global sans exclure aucune partie. « L’État doit envoyer des signes qui expriment véritablement sa forte volonté du changement », a-t-il demandé, avant de conclure que « la balle est dans son camp ».
Il est a rappeler que le FFS a pris jeudi part aux consultations engagées par le président de la République avec la classe politique dans le cadre de son initiative dite « rassemblement », entamée le 9 mai. À l’issue de leur audience par le Président Tebboune, les membres de l’instance présidentielle du FFS ont rendu publique une déclaration lue par le Premier secrétaire. « En répondant favorablement à l’invitation du président de la République, le FFS démontre qu’il reste fidèle à ses principes fondamentaux liés au dialogue constructif et l’opposition responsable », a-t-il précisé.
Notant que le chef de l’État a déjà reçu les premiers responsables de Jil Jadid, du mouvement El- Bina, du MSP, du Front El Moustakbal, du FLN et du RND, ainsi qu’une personnalité indépendante, l’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi. À partir de la Turquie, où il était en visite du 15 au 17 mai, le chef de l’État a évoqué pour la première fois son initiative, « nécessaire pour la création d’un front interne soudé», et annoncé la tenue prochaine d’une « rencontre inclusive des partis politiques ».
Sarah Oub.
