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DEUX CORPS SANS VIE DÉCOUVERTS DANS LA SOUTE D’UN AVION D’AIR ALGÉRIE À L’AÉROPORT D’ALGER : Couac dans la sécurité aérienne

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La harga, en se glissant tout simplement dans un avion d’une ligne régulière, est-elle devenue la nouvelle tentation des jeunes algériens qui veulent quitter illégalement le pays ? Cette innovation n’est pas sans risque.

En effet, deux jeunes hommes, âgés de 20 et 23 ans, dont l’identité n’a pas été révélée, ont essayé de sortir du territoire national en se cachant dans la soute d’un avion. Selon un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale, leurs corps sans vie ont été découverts hier matin, aux alentours de 5h, dans un appareil d’Air Algérie stationné sur le tarmac de l’aéroport international Houari Boumediène, d’Alger. Le communiqué a fait savoir qu’une enquête a été ouverte immédiatement sous la supervision du procureur de la République près le tribunal de Dar El-Beida territorialement compétent, pour déterminer les circonstances de ce drame. Pour l’heure, celles-ci font l’objet de supputations en attendant que les autorités concernées fassent la lumière sur ce fait. L’enquête déterminera également comment les deux harraga ont pu passer à travers les maillons de la chaîne de contrôle pour pénétrer dans l’avion et s’y cacher dans l’espoir de pouvoir quitter le pays de cette façon, en échappant à la vérification destinée, selon les spécialistes, à identifier tout risque potentiel pour les avions avant le décollage, le vol, l’atterrissage et le roulage. Les spécialistes précisent que cette vérification permet de déterminer les irrégularités qui doivent être traitées immédiatement pour éviter tout incident de vol ou décès. Selon des sources médiatiques, l’avion aurait effectué plusieurs vols vers la France, l’Espagne et Dubaï avant la découverte des corps. C’est une information qui reste à vérifier. On peut penser que les jeunes candidats à la harga qui utilisent ce nouveau moyen, croyant qu’il serait plus sûr, en tout va plus rapide, font preuve d’une grande ingéniosité pour échapper au contrôle sans avoir recours à une quelconque complicité. Mais, ils peuvent également bénéficier de complicités. Les ports et aéroports ne sont pas exempts d’actes de trafic commis par des agents délictueux alléchés par l’appât du gain facile. La découverte des corps sans vie des deux harraga soulève nombre de questions sur l’étanchéité des barrières de contrôle érigées par les services de l’aéroport international Houari Boumediène, sur la gestion des services chargés de ces barrières de contrôle. Les services concernés n’ignorent sans doute pas que les passagers clandestins des avions voyagent dans la soute à bagages ou, même, dans le train d’atterrissage, affrontant le risque de mort pour passer les frontières et rentrer illégalement dans un autre pays. Ce n’est pas un phénomène courant, mais il n’est pas rare. Au début de cette année, les médias étrangers ont rapporté l’histoire du passager clandestin qui a été retrouvé vivant après avoir parcouru 9 000 km dans le train d’atterrissage d’un avion-cargo, parti de Johannesburg, en Afrique du sud, qui a atterri à Amsterdam le dimanche 23 janvier, après 11h de vol. Commentant ce fait, un spécialiste a indiqué qu’à partir d’une certaine altitude, les températures chutent drastiquement. Les personnes qui se cachent dans les trains d’atterrissage des avions risquent de mourir d’hypothermie mais aussi de manque d’oxygène. Ils peuvent également tomber de l’appareil. Une année avant toujours à Amsterdam, selon la même source médiatique, la police des frontières néerlandaises a découvert le corps d’un Nigérian dans le train d’atterrissage d’un avion.
Sans chercher loin, en mars dernier, c’est un mineur algérien, de 16 ans, qui a été découvert dans la soute de bagage d’un avion d’Air Algérie, à son arrivée à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris. L’adolescent a réussi à passer les mailles des check-points de l’aéroport de Constantine et se cacher à l’intérieur de l’appareil. C’était une première pour la compagnie nationale. Il faut espérer que la découverte hier des deux corps sans vie soit la dernière manifestation en Algérie de ce  phénomène.
M’hamed Rebah

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