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Opéra d’Alger : Le long métrage « Héliopolis » projeté

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Le long métrage « Héliopolis » de Djaffar Gacem, inspiré de faits historiques, a été projeté dimanche soir à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh devant un public nombreux, à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire commémorant le 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Sorti en 2021, ce premier long métrage de Djaffar Gacem brosse un tableau de la société algérienne et des conditions de vie dans les années 1940 ayant précédé les massacres perpétrés par la France coloniale le 8 mai 1945, étape charnière dans la lutte des Algériens pour leur Indépendance. D’une durée de 116 mn, le film, inspiré de faits historiques dans l’Algérie des années 1940, met en scène les divergences de vues existant dans la société d’antan, à travers « Mokdad Zenati », fils d’un Caïd assimilationniste acquis aux thèses du rapprochement avec la France coloniale et propriétaire terrien dans la bourgade d’Héliopolis à Guelma, et « Mahfoud » son fils, aux idées anticolonialistes et indépendantistes. Emprisonné pour avoir participé à l’organisation de manifestations, Mahfoud, campé par Mehdi Ramdani, est exécuté avec ses camarades devant le regard impuissant et meurtri de son père, incarné par Aziz Boukrouni, qui décide alors de revenir à sa propriété et prendre son fusil pour se défendre contre les milices françaises. Le film restitue la violence sanguinaire opposée par la France coloniale aux manifestations des Algériens au lendemain de la fin de la seconde Guerre mondiale et l’horreur des massacres perpétrés contre la population civile algérienne. Pour illustrer ces abominations, le réalisateur s’est appuyé sur une image d’archive iconique montrant l’exécution de sang froid d’un Algérien dans sa tente par les Français. Il montre également, pour la première fois au cinéma, le recours par l’administration coloniale aux fours crématoires pour dissimuler l’étendue et la barbarie de ses massacres. Les acteurs à l’affiche d’Héliopolis, dont Aziz Boukrouni, Mehdi Ramdani, Souhila Mallem, Mourad Oudjit, Fodhil Assoul et le petit Ounis Hadj Mohamed se sont illustrés dans leurs rôles respectifs, aux côtés d’acteurs étrangers de renom.

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