Le président américain Joe Biden a annoncé, dans la soirée de vendredi, que les États-Unis et leurs alliés, l’Union européenne et les pays du G7, l’exclusion de la Russie du régime normal de réciprocité en matière de relations commerciales. Une décision qui induira à l’imposition de tarifs plus élevés sur les importations russes. Hier, le ministère de la Défense de la Russie a fait savoir, que les troupes russes avaient détruit 3 491 cibles militaires ukrainiennes, depuis le 24 février dernier, indiquant qu’ « au total, 3 491 objets appartenant à l’infrastructure militaire ukrainienne ont été ciblés, dont la destruction de 123 véhicules aériens sans pilote, 1 127 chars et autres véhicules blindés de combat, 115 lance-roquettes multiples, 423 canons et mortiers d’artillerie de campagne, 934 unités de véhicules militaires», a-t-il déclaré. De son côté, au troisième jour, hier, de la troisième semaine depuis le début de l’opération militaire russe, l’armée ukrainienne a annoncé, sur sa page Facebook que les troupes militaires russes « progressaient en Ukraine » et d’indiquer qu’« une opération menée par l’armée russe du côté nord de la capitale Kiev a partiellement réussi ». Au 17ème jour, du conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a dans une communication téléphonique, avec ses homologues allemand Olaf Scholz et français Emmanuel Macron d’user de leur influence sur les responsables de Kiev, pour que ces derniers « forcent leurs bataillons nationalistes néonazis à cesser de commettre des crimes » contre les civils et « contrecarrer les efforts de mise en place des couloirs humanitaires et d’évacuation de citoyens ». Le locataire du Kremlin a également lors de sa conversation avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz cité les nombreux cas de « violation flagrante du droit international humanitaire par les forces de sécurité ukrainiennes ». Selon Moscou, les interlocuteurs du président russe, « ont évoqué la situation humanitaire dans les zones touchées par l’opération spéciale de protection du Donbass » et le président Vladimir Poutine, selon le Kremlin « les a informés de la situation réelle » précise le communiqué de la présidence russe. La même source a fait savoir que les responsables français et allemand « ont, à leur tour, appelé la Russie à négocier un cessez-le-feu en Ukraine » et que le président russe les a informés des résultats d’une récente vidéoconférence entre les membres des équipes de négociation russe et ukrainienne qui a eu lieu après le troisième cycle de pourparlers. Auparavant, le vice-ministre russe, Sergueï Ryabkov avait déclaré, à l’adresse de Washington que son pays « ne ferait aucune concession aux États- Unis en matière de stabilité stratégique », mettant en garde l’Oncle Sam « conte toute démarche imprudente dans ce domaine », et de préciser que « l’envoi inconsidéré d’armes en Ukraine est une manœuvre dangereuse » avertissant les occidentaux que « les convois transportant ces armes seraient des cibles légitimes pour l’armée russe ».
Moscou et Minsk « surmonteront les sanctions et les restrictions imposées aux deux pays »
Au train des sanctions occidentales qui continuent d’être adoptées et annoncées, par les pays membres de l’Otan (États Unis, et l’Union européenne), le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une rencontre, vendredi à Moscou, avec son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, a affirmé que « Moscou et Minsk surmonteront les sanctions et les restrictions imposées aux deux pays ». La nouvelle sanction précitée, annoncée par le locataire de la Maison Blanche, dans la soirée de vendredi, devrait toucher parmi les produits susceptibles d’être assujettis à des tarifs d’importation plus élevés, l’uranium, le rhodium, le palladium et les lingots d’argent. Au siège des Nations unies, qui son Conseil de sécurité vendredi tenait, une réunion convoquée par la Russie, sur des preuves de programmes biologiques militaires financés par les États-Unis en Ukraine, notamment des documents confirmant le développement de « composants d’armes biologiques », découverts par l’armée russe en Ukraine, la sous-secrétaire générale de l’Onu pour les affaires politiques et la consolidation de la paix, Rosemary Di Carlo a exhorté Moscou et Kiev à aller sur la voie du dialogue, en déclarant que « la logique du dialogue et de la diplomatie doit l’emporter sur la logique de la guerre ». Au terme de la réunion de deux jours, à Versailles, France, des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, le président français et de l’UE, Emmanuel Macron a déclaré dans la soirée de vendredi, à la presse, que «si Poutine intensifie les bombardements, fait le siège de Kiev, (…) nous devrons prendre encore des sanctions massives» a affirmé, le locataire de l’Elysée, au moment où l’opération militaire russe poursuit sa troisième semaine en Ukraine. De son côté, le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’espagnol Josep Borrell a annoncé avoir «fait une proposition pour doubler la contribution de l’UE, avec 500 millions d’euros en plus pour l’armement en soutien à l’armée ukrainienne». Le soutien financier de l’UE, provient du Fonds appelé «Facilité européenne pour la paix», doté de cinq milliards d’euros. Une première enveloppe de 500 millions d’euros, inédite dans l’histoire européenne pour un soutien militaire, avait déjà été débloquée fin février dernier, soit près d’une semaine du début de l’opération militaire russe en Ukraine, le 24 février. La somme en question est débloquée pour rembourser les fournitures d’armement prélevées par les Etats membres de l’UE sur leurs stocks d’armes envoyés en Ukraine.
Karima Bennour