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DIALOGUE SOCIAL, SUPPRESSION DE LA 5E ET RETOUR AUX TROIS TRIMESTRES : L’Éducation dans tous ses états

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L’année éducative entamée le mois de septembre 2021, et qui devra se poursuivre jusqu’à mai 2022 a été marquée durant le premier trimestre par plusieurs événements. Si celle-ci se déroule pour la deuxième année consécutive en pleine pandémie du Covid19, des décisions importantes y ont été prises, alors que plusieurs autres problèmes restent toujours posés ce qui a valu aux écoles de subir encore une fois les répercussions de la contestation des travailleurs. Il est bon de rappeler, à cet effet, que le ministère de l’Éducation a décidé au début de l’année scolaire en cours de revenir au rythme des trois trimestres après n’avoir programmé l’année passée que deux trimestres seulement en raison de la situation sanitaire marquée par la Covid-19. Le retour à ce rythme de travail n’a, faut-il le souligner, pas eu l’aval de tous les acteurs du secteur notamment des enseignants qui se plaignent depuis la rentrée de la forte charge de travail qui pèse sur eux. Les classes étant divisées en deux groupes de sorte à pouvoir appliquer les mesures de prévention contre le virus a fait doubler aux enseignants les horaires de travail. Une situation qui a poussé plusieurs syndicats à brandir la menace de grève au moment ou d’autres ont carrément franchi le cap et observent depuis le mois de novembre des grèves cycliques et d’autres actions de contestation afin de dénoncer la situation. L’autre fait marquant de cette année scolaire est celui de la suppression définitive de l’examen de cinquième. Celui-ci sera cependant remplacé par un autre examen qui n’aura pas le caractère national.
S’agissant, par ailleurs, du volet social, il faudra rappeler que le ministère de l’Education et sur instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rouvert cette année le dossier des statuts particuliers des travailleurs du secteur, à travers des rencontres de concertation qu’il a tenues avec les différents représentants des travailleurs. Les résultats de ces rencontres ne sont pas encore connus et devront se faire les semaines à venir, bien que cette démarche avant même son lancement n’ait pas suscité l’intérêt des syndicalistes. En effet, ces derniers avaient jugé que des dossiers plus prioritaires devaient être ouverts avant celui du statut particulier et ont également considéré qu’il s’agissait d’une perte de temps puisque des propositions avaient été faites en 2015 pour la révision de ce dossier mais qui n’ont pas vu leur application concrète sur le terrain. À se demander donc si l’attitude des syndicats pourrait déjà prédire de l’échec des négociations avec la tutelle autour des statuts particuliers. On le saura en tout cas peut être après le retour des vacances d’hiver qui s’annoncent déjà mouvementées puisque les appels à la contestation se sont généralisés dans le secteur. Outre, le Cnapeste qui prévoit de poursuivre son mouvement de grève cyclique et le boycott des activités administratives durant le deuxième trimestre prochain en raison de la non-satisfaction de ses revendications, d’autres formations syndicales ont également brandi la menace de la contestation à l’instar du CLA et de l’Unpef. S’agissant de l’Unpef, il est à souligner que sa section syndicale qui représente les régions du sud prévoit d’organiser une grève générale le 10 janvier prochain. Celle-ci réclame la mise à jour de la prime de zone et sa réactivation avec effet rétroactif depuis l’année de son gel c’est-à-dire depuis 1989. Les travailleurs de l’éducation du Sud dénoncent en outre les rythmes scolaires qui ne prennent pas en considération les spécificités de cette partie du pays, appelant à cet effet à la révision urgente de l’agenda qui fixe le début et la fin de l’année scolaire ainsi que l’agenda des examens officiels de fin de cycles, des examens trimestriels et des vacances. Le ministère de l’Éducation se retrouve donc face à plusieurs défis qui nécessitent d’être sérieusement relevés pour une bonne suite de l’année scolaire. Alors que les problèmes du secteur sont nombreux et multiples, le département de Belabed doit surtout gérer la situation sanitaire dans les établissements scolaires afin d’empêcher l’explosion des contaminations ce qui conduira à la fermeture des écoles. Il doit également trouver les bons mécanismes permettant d’absorber la colère des travailleurs, et empêcher les perturbations qui prennent en otage les élèves.
Ania Naït Chalal

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