Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, a indiqué que les industries militaires de l’Armée nationale populaire sont la locomotive des autres industries nationales, appelant à la nécessité d’augmenter le taux d’intégration national dans les entreprises de l’industrie mécanique à 35% dans un délai de 36 mois.
Lors de son inauguration, hier, la 29ème édition de la Foire de la production algérienne (FPA), qui se tient du 13 au 25 décembre 2021 au Palais des expositions (Pins maritimes), le Premier ministre a montré l’exemple de l’industrie militaire pour les industries nationales, insistant que l’obligation qu’il ait « une complémentarité » entre l’industrie de l’ANP et celle relevant des autres secteurs, tout en impliquant les jeunes diplômés des instituts et universités dans ce domaine, expliquant que « ces compétences peuvent faire la différence ». Notant que le ministère de la Défense nationale avait fait savoir, au mois de mai dernier, qu’il compte impliquer les entreprises publiques et privées, y compris les start-up et les petites et moyennes entreprises (PME) dans les industries mécaniques militaires. De son côté le directeur des fabrications militaires au MDN, avait annoncé que « l’ANP œuvre à promouvoir les industries mécaniques et à mettre en œuvre la stratégie d’intégration industrielle (…) et ce en intégrant les entreprises privées et publiques, dont les start-up et les PME ».
Sarah Oubraham
BALANCE COMMERCIALE
Un excédent de 1,04 milliard USD à fin novembre
Abordant la situation économique actuelle et ses indicateurs, le Premier ministre a déclaré que la balance commerciale nationale a enregistré un excédent de 1,04 milliard USD fin novembre dernier, précisant « grâce à la maitrise du marché national, nous avons pu réaliser, au 30 novembre dernier, des chiffres inimaginables par le passé », ce chiffre reflète selon lui en premier lieu l’augmentation des exportations hors hydrocarbures à 4,5 milliards USD, parallèlement aux mesures de maitrise et de rationalisation des importations.
Fruits et légumes : « la marge bénéficiaire ne doit pas dépasser 20% »
En outre et lors de sa tournée dans les stands de la FPA, le Premier ministre a exprimé sa colère sur la flambée et les hausses anarchiques des prix des produits de base. Soulignant la nécessité de revoir le SYRPALAC (Système de régulation des produits agricoles de large consommation), qui a prouvé « son échec ».
Dans ce cadre le PM a ordonné : « Je veux que les prix baissent notamment pour les agrumes, rappelant dans ce registre que c’est inacceptable de vendre les oranges à plus de 100 DA », ajoutant qu’ « il faut bien une coordination avec le ministère du Commerce pour baisser les prix ». Au cours de sa tournée dans la FPA, le PM a insisté sur l’impératif d’assurer l’approvisionnement des fruits et légumes à des prix « raisonnables » au vu de la production abondante.
« Les fruits doivent être une alimentation de base et non pas de luxe », a-t-il dit, appellant par-là à « maîtriser la chaîne de distribution » allant du paysan au consommateur final en passant par le distributeur. Sur ce, il a assuré également que la marge bénéficiaire « ne doit pas excéder 20 % sur toute la chaîne ». Pour ce faire, il a appelé tous les acteurs du secteur (commerce et agriculture) à redoubler d’effort en vue d’approvisionner les marchés en fruits et légumes.
Rappelant que la 29ème édition de la FPA se tient jusqu’au 25 décembre courant, au Palais des expositions (Pins-maritimes) à Alger, est organisée par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et la Société algérienne des foires et exportations (Safex). Annulée l’année dernière en raison de la pandémie de Covid-19, cette 29ème édition est placée sous le slogan « Stratégie, créativité et efficacité : clés du développement économique et d’accès aux marchés extérieurs ».
Sarah O.