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IL Y A TRENTE-TROIS ANS À PARTIR D’ALGER : Les dirigeants palestiniens proclamaient l’État de la Palestine et sa capitale El-Qods

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« Au nom d’Allah et au nom du peuple arabe palestinien, je proclame l’établissement de l’État de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El-Qods Echarif ». C’est en ces termes que le leader de la lutte armée du peuple palestinien, contre la colonisation israélienne, le défunt Yasser Arafat, alias Abou Amar a annoncé , il y a trente-trois ans, au Monde, à partir d’Alger, la proclamation de l’État Palestinien et sa capitale El-Qods .

Un moment non seulement historique dans la lutte du peuple palestinien, depuis 1948, année de l’implantation de l’entité sioniste, en Palestine, mais également déterminant dans le combat palestinien pour la concrétisation des fondamentaux pour lesquels l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) a vu le jour, mai 1964. Des fondamentaux qui ont été rappelés en force par l’ensemble des Palestiniens, mai dernier, suite à l’agression israélienne contre El-Aqsa, de ses décisions d’expulsion des familles palestiniennes du quartier Cheikh Djarah, en Palestine historique de 1948, de ses bombardements contre Ghaza. Une mobilisation du peuple palestinien, en Cisjordanie, Ghaza, des territoires occupés de 48, des détenus palestiniens dans les geôles de l’occupant israélien, des réfugiés palestiniens à travers le monde et par une résistance armée et populaire inégalée, ayant imposé depuis, en faveur du combat palestinien, une nouvelle équation, dans le conflit israélo-palestinien, mettant à mal le plan de la normalisation avec l’entité sioniste et les pays arabes ayant accouru à Tel-Aviv, et tourner le dos au peuple palestinien. C’est l’ensemble des dirigeants de la lutte du peuple palestinien qui se sont réunis à Alger, il y a trente-trois ans de cela, Yasser Arafat, à Georges Habache, Abou jihad, Abou Iyad, Naif Hawatma et Mahmoud Abbas etc… Un rendez-vous qui n’était pas une mince affaire pour les autorités algériennes pour assurer la sécurité des responsables palestiniens, qui étaient traqués et assassinés par divers moyens et scénarios des services secrets du Mossad israélien, dans des pays arabes et étrangers. L’Algérie a réussi à assembler, dans cette rencontre qui restera historique non seulement l’ensemble des responsables palestiniens mais aussi à évacuer tout risque israélien à faire capoter la conférence palestinienne. Et pour les plus hauts responsables et résistants palestiniens réunis, dans la capitale algérienne, en ce 15 novembre 1988, il n’y avait qu’Alger qui pouvait assurer cela, à tous les niveaux. Alger pour les Israéliens avant les Palestiniens n’était pas seulement imperméable et impénétrable par les services secrets de l’entité sioniste mais plus encore. L’Algérie qui sa devise « était avec le peuple palestinien et la Palestine en toutes circonstances était en mesure de riposter et pour mettre en échec toute éventuelle opération de l’entité sioniste contre l’Algérie et les dirigeants palestiniens en conclave à Alger. Nul n’ignore les concomitances de cercles réactionnaires de la scène arabe, avec l’entité sioniste, depuis des décennies, qui d’ailleurs des dizaines années, plus tard, officialisaient, ces dernières années, leurs relations avec l’entité sioniste, qui s’emploie depuis, à intensifier l’extension de ses colonies sur les terres palestiniennes et bénéficie même du soutien politico-diplomatique du Maroc, pour lui offrir un siège de membre à l’Union africaine, alors que l’institution continentale est édifiée sur des principes et des textes adoptés et écrits en référence aux buts énoncés dans les luttes des indépendances des peuples africains.
Non étonnant de voir le Maroc jouer ce rôle de promoteur de l’entité sioniste voire une tribune pour celle-ci pour ses plans visant le peuple palestinien, ses alliées et soutiens, Rabat s’est révélé, aux yeux de la région et du monde arabe, une estrade de l’espionnage et d’exécutions d’opérations au profit de l’entité sioniste, pour ne citer que l’espionnage du Sommet de la Ligue arabe de 1989, à  Casablanca, par les services secrets israéliens et du roi Hassen II , et que des années plus tard, son fils, le roi Mohamed VI a officialisé les relations de son royaume avec l’entité sioniste, à travers le parti islamiste de Benkiran que son prédécesseur, Saâd Eddine El-Othmani a paraphé, à Rabat, dans une cérémonie solennelle avec les responsables israéliens. Parti, membre de l’organisation mondiale des frères musulmans qui a longtemps usé de la cause palestinienne pour élargir et galvaniser sa base, et que les Palestiniens et les Marocains mêmes découvrent qu’il ne s’agissait que de slogans idéologiques, ne différant en rien du parti islamiste soutenant l’exécutif israélien actuel et siégeant à la Knesset de l’occupant israëlien en Palestine. Non étonnant avaient indiqué des Palestiniens en réaction de l’annonce des relations officielles entre Israël et la monarchie marocaine, qui des années avant son espionnage du Sommet arabe précité, le roi hassen II, alors héritier du trône a offert ses services aux autorités coloniales françaises, dans le détournement, 22 octobre 1956, de l’avion transportant les dirigeants de la révolution algérienne. Le Roi Hassen II déclarait , pour rappel, en 1992, , que « peu de pays pouvaient se vanter d’avoir comme le Maroc 750 000 fils comme ambassadeurs en Israël », confortant ainsi la politique expansionniste de l’entité sioniste en Palestine et mettant en stand bye les missions du Comité d’El-Qods, sous tutelle du roi du Maroc, pour garantir l’immobilisme face à la judaïsation du lieu Saint, pour les musulmans et les chrétiens. Les Palestiniens qui dans leur lutte des décennies durant, sur tous les fronts, qui se poursuit et se consolide, réaffirme et consacre davantage, chaque jour la réalité incontournable, celle de la détermination du peuple palestinien à recouvrir sa liberté et son indépendance, réduisant ainsi l’impact des manœuvres et de la politique de l’entité sioniste, visant à en finir, en vain, avec la cause palestinienne par aussi la normalisation avec des monarchies et des pays arabes.
Des générations après celle de 1948 réaffirment la justesse du combat libérateur du peuple palestinien et la réalité incontournable du projet national palestinien
L’entité sioniste vient de découvrir, encore une fois, mai dernier, des générations de palestiniens, après celle de 1948 jusqu’aux jeunes palestiniens de la 1er intifada en 1987 à leurs enfants et petits-enfants, devenus adultes mobilisés aujourd’hui sont autant déterminés à parachever le projet national palestinien, pour lequel leurs parents et avant eux leurs arrières grands parents ont consenti des sacrifices énormes. De la résistance armée de l’ensemble des fractions palestiniennes qui ont prouvé, leurs capacités à faire trembler l’armée de l’entité sioniste, sur terre, en mer et dans les cieux, jusqu’à atteindre le centre de Tel-Aviv, la résistance populaire, en Cisjordanie , à El-Qods occupée et de surcroit dans les territoires de la Palestine 48 ont rappelé à l’entité sioniste et avant elle, à ses alliées et soutiens, que la lutte d’un peuple pour sa liberté et son indépendance est portée par des générations jusqu’à son aboutissement comme l’atteste aussi la grande Histoire des luttes de libération des peuples coloniaux à travers le monde. Présent à Alger, lors de la proclamation de l’État de la Palestine et sa capitale, El Qods, en ce 15 novembre 1988, le grand poète palestinien, le défunt Mahmoud Darwich pour qui de l’âme, de la lutte et du vécu palestinien a atteint éternellement l’humanité, a clamé des vers prémonitoires sur la trahison de la cause palestinienne, notamment par des pays et des monarchies arabes. Clamant son long poème à Alger , en novembre 1988, le poète de la résistance et l’humaniste Mahmoud Darwich voyait déjà cette trahison , en clamant «  Le masque est tombé » consacrant encore une fois la véracité « du poète a toujours raison ». Comme les leçons de la grande Histoire des peuples en lutte pour leur indépendance attestant que les systèmes coloniaux ne perdurent pas éternellement, dont celui de l’entité sioniste en Palestine, que chaque jour le Palestinien dans son existence et sa résistance réaffirme l’incontournable édification en Palestine, de l’État palestinien indépendant et souverain ayant pour capitale El Qods, telle annoncée, en 1988 à Alger, par les dirigeants et le peuple palestinien, qui a célébré, hier cette date historique, réaffirmant son attachement et sa détermination à poursuivre sa résistance face à l’occupant israélien.
Karima Bennour

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