Après le secteur de l’Éducation, c’est au tour de celui de la Santé de renouer avec la contestation en ce début de la rentrée sociale.
Trois organisations syndicales, à savoir : le SNPSP, le SNECHU et le SAP ont annoncé l’organisation d’une journée de grève le 3 novembre prochain pour dénoncer la non-application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dans un communiqué cosigné, le syndicat des praticiens de la santé publique, le syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et le syndicat algérien des paramédicaux se disent déçus de la non concrétisation, sur le terrain, des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socioéconomique de tous les corps du secteur de la santé. Dans ce contexte, les contestataires s’interrogent sur le retard dans l’application des directives quant à la prime que devraient percevoir les familles des victimes des « blouses blanches » suite à la pandémie du Covid-19, la couverture à 100% de l’assurance totale du personnel de la santé, la bonification des cotisations à la retraite, la reconnaissance de la maladie en tant que maladie professionnelle pour le corps soignant. Des mesures qui avaient pourtant, poursuivent les même syndicats, donné de l’espoir au personnel de la santé au moment de leur déclaration mais qui n’ont pas été mises en place à ce jour, déplorent-ils. « Même l’octroi de la prime d’encouragement (prime Covid), prodiguée par le chef de l’État comme mesure incitative, se voit gelée encore une fois depuis le mois de mars 2021 », soulignent les mêmes sydnicats. Devant cette situation de mécontentement général largement débattue lors de la réunion du 24 octobre 2021, les syndicats de la santé « SNECHU, SNPSP, SAP », ont décidé de la tenue d’une journée nationale de protestation le 3 novembre 2021 comme première action. D’autres actions seront entreprises en cas de non satisfaction des revendications soulevées, ont-ils menacé.
Ania Nait Chalal