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Professionnalisme en Algérie après dix ans de son instauration : Le constat amer de Medouar

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Premier responsable de la Ligue de football professionnel depuis un bon bout de temps déjà, Abdelkrim Medouar, n’est pas du tout tendre quand il s’agit pour lui d’évaluer cette expérience qui dure déjà une dizaine d’années.
«Il n’y a pas de professionnalisme en Algérie, pour moi ce n’est que de l’encre sur du papier, et pour être honnête avec nous-mêmes, si les lois étaient appliquées dans les années 2013, 2014 et 2015, toutes les sociétés sportives par actions seraient dissoutes, car toutes étaient en situation de faillite, et n’ont pas atteint l’équilibre financier. Cela dit, sans parler de la violation du cahier des charges qui exigent en particulier que chaque club professionnel dispose d’un centre de formation, et l’Etat algérien a accordé à tous les clubs des parcelles de terrain de 3 hectares, en plus des subventions financières, et j’espère du fond du cœur que chaque équipe disposera d’un centre de formation dans un avenir proche», a-t-il estimé.
«Le centre de formation est un investissement de taille pour nos clubs. Il aide évidemment à former une génération de joueurs capable d’enrichir le palmarès de leur équipe, et surtout devenir une source de financement importante en cas de transferts à l’étranger. Je pense notamment aux clubs qui sont parrainés par des entreprises économiques, et qui doivent en profiter de leur apport pour se doter de ces centres de formation», a-t-il ajouté.
L’ancien patron de l’ASO Chlef est revenu dans la foulée sur la pertinente question liée à la répartition des subventions de l’Etat sur les clubs professionnels en Algérie. À ce propos, Medouar a appelé à qu’il y ait plus d’équité dans ce dossier. Par ailleurs, il a appelé à ne pas se montrer indulgent avec le dossier d’assurance des joueurs, vu qu’ils sont nombreux ces derniers à n’être pas déclarés au niveau des services de la CNAS. Poursuivant dans son analyse du football professionnel en Algérie, Medouar a abordé le brulant dossier des dettes des clubs auprès de la CNRL, et qui ont privé certains d’entre eux des licences de leurs nouveaux joueurs.
«Il ne faut pas que les clubs paient les pots cassés seuls. Certes, les joueurs ont le droit de réclamer leur argent, mais il ne faut pas oublier que les clubs n’ont pas aussi été régularisés dans le dossier des droits TV qui constituent leur source de financement principal pour justement s’acquitter des dettes en question. Et puis, il y a des choses à dire sur le traitement par la CRL des plaintes des joueurs, car ses verdicts ne sont pas forcément justes dans toutes les affaires traitées», a encore déploré Medouar.
H. S.

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