« L’Algérie, un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur indépendance est devenue un pays exportateur de paix et stabilité dans la région et dans le monde », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans un message rendu public à l’occasion du 8 octobre, Journée nationale de la diplomatie algérienne.
Lamamra a précisé dans ce cadre que la diplomatie algérienne, née durant la guerre de libération pour apporter le soutien politique à la révolution armée du 1er novembre 1954, est devenue une référence en matière de promotion du dialogue entre les peuples. Il a souligné à cet effet, que la journée du 8 octobre commémore, cette année, le 59e anniversaire de l’adhésion de l’Algérie aux Nations unies. « La symbolique de cet événement consacre les acquis de la diplomatie algérienne qui s’est investie dans la lutte du peuple algérien pour recouvrer son indépendance. Le 8 octobre 1962 constitue une date repère pour la diplomatie qui a œuvré, depuis 1954, à la lutte pour l’indépendance et la souveraineté de la patrie. Cette renaissance est venue pour traduire le rôle et le statut international de l’Algérie qui avait imposé, aux grandes puissances, le respect à travers des traités avant la période d’occupation. « Et comme l’internationalisation de la cause algérienne a été un des principes de la déclaration du 1er novembre 1954, l’action armée contre l’armée coloniale française, a trouvé en l’action diplomatique la voie et l’outil politique pour faire sortir la révolution du cadre étriqué dans lequel voulait l’engager l’occupant français», a indiqué le ministre des Affaires étrangères.
Les pionniers de la diplomatie algérienne ont réussi, grâce à leur engagement et leur volonté à gagner les soutiens à la révolution algérienne et le premier retentissant succès réalisé, quelques mois après le déclenchement de la guerre de libération fut la participation de l’Algérie, le 18 février 1958, au sommet afro-asiatique de Bandoeng. Par la suite d’autres victoires sont venues donner une autre dimension à la lutte du peuple algérien à l’instar de l’inscription du dossier Algérie dans l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU à partir de 1955 et la reconnaissance par cette instance, lors de sa 16e session, du droit du peuple algérien à l’autodétermination », a souligné Lamamra qui a rappelé que la diplomatie algérienne s’est attelée, depuis l’indépendance au sou tien des causes justes des peuples en lutte et à la promotion du dialogue pour sortir des crises et des conflits entre les peuples. Il a rappelé à cet égard, le rôle de la diplomatie dans le règlement du conflit entre l’Irak et l’Iran en 1975, la fin, en 1981, de la crise des otages américains détenus à Téhéran ou encore le règlement du conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée en 2000. «L’action de l’Algérie pour régler les conflits à travers le dialogue ont pris toute leur signification par la concrétisation d‘un accord de paix et de réconciliation entre les parties en conflit au Mali, ou encore à travers les efforts qu’elle déploie pour le retour de la paix et la stabilité dans la Libye voisine grâce au processus de dialogue national et la mise en œuvre d’un plan politique de sortie de crise, une initiative soutenue par les pays voisins de la Libye », a indiqué Lamamra.
Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs rappelé que la diplomatie algérienne a soutenu sans faille la cause juste du peuple palestinien et son droit à un Etat avec comme capitale Jérusalem. « Animée de la même volonté, elle continue de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Le MAE n’a pas manqué de rappeler que l’effort à venir de la diplomatie algérienne est de défendre la souveraineté et la stabilité du pays dans un environnement mondial et régional marqué par de grandes mutations et de grands défis. Il a appelé dans ce cadre à renforcer le front intérieur pour faire face aux dangers qui guettent notre pays et qui sont autant de défis qu’il faut savoir relever. « Il est impératif de renforcer le front intérieur et de préserver la cohésion du peuple contre toute tentative de division pour faire face aux défis de l’heure dans un monde marqué par de grandes mutations notamment économiques. « La diplomatie algérienne s’attellera à œuvrer pour réaliser des acquis sur le plan économique qui permettrait au pays de capter des investissements et la promotion des exportations hors hydrocarbures. Le programme du gouvernement s’appuie sur des mécanismes créés au niveau du ministère des Affaires étrangères pour atteindre ces objectifs », a-t-il précisé.
Slimane B.