Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a indiqué hier que l’Algérie est une force régionale à plus d’un titre, affirmant qu’ «Il n’est un secret pour personne que l’Algérie est une force de paix dans la région ». Il a en effet souligné hier, que notre pays « est une force de frappe régionale qui apporte la paix dans la région » et de préciser que « le monde entier reconnait sa puissance ». Il est à rappeler qu’en juin dernier, au sujet des relations avec le Maroc voisin, le président Tebboune avait déclaré, à la chaine qatarie « Al Jazeera », que « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». Dans sa déclaration en question tenue, hier, dans son discours à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis, les propos du président de la République, ne sont pas sans rappeler, en effet, le rôle majeur joué par l’Algérie, lequel est toujours en cours, dans le cadre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, celui aussi en direction de la scène libyenne, en vue d’aider ce pays voisin à sortir de la spirale de la violence dans laquelle il a été plongé, durant une décennie, notamment avec la dernière rencontre d’Alger des pays voisins à la Libye, bien avant dans d’autres rencontres, dont celles de Berlin sur la Libye. Et bien auparavant, dans le siècle passé, nul n’ignore en effet, les principes et la doctrine de la diplomatie algérienne, notamment en matière de consolidation de la paix et de la sécurité dans le monde, qu’il s’agisse dans l’espace de l’Institution onusienne et celui de l’Union africaine, lesquelles institutions ont eu à solliciter des compétences de notre diplomatie, pour mener des missions de médiations en faveur de la paix, au nom de l’ONU, de l’UA ou d’organismes en charge des questions de paix et de sécurité. La déclaration du président de la République intervient dans un contexte et une conjoncture marquée par les hostilités et les provocations persistantes du royaume chérifien, contre l’Algérie, depuis ces derniers mois, d’une manière intensive et agressive. L’Algérie qui a usé , notamment, en juillet dernier, de voie diplomatique selon les us connues et reconnues, sans que Rabat daigne donner une suite, allant jusqu’à persister dans ses attaques, par ses officiels, a décidé de couper court aux relations avec son voisin de l’Ouest. Suite à quoi et devant la persistance de Rabat dans ses provocations, mercredi dernier, l’interdiction du survol de l’espace aérien algérien aux vols civils et militaires marocains a été décidée, annoncée par le Haut Conseil de sécurité, décision entrée en vigueur le jour même.
Karima B.