Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a assuré, dimanche, à l’occasion d’un conseil ordinaire des ministres, que le gouvernement algérien ne va pas recourir à l’emprunt extérieur. C’est un engagement électoral que tient le Chef de l’État qui avait écarté toute idée de recourir à l’emprunt, auprès des institutions financières, Il avait affirmé que le pays disposait de suffisamment de ressources qu’il pouvait mobiliser et que son programme, basé sur une utilisation rationnelle des ressources financières permettrait de faire face aux crises et aux imprévus.
Il avait précisé dans ses interventions devant les ministres que les réserves de change ont atteint les 44 milliards de dollars US alors qu’elles étaient de l’ordre de 53 milliards de dollars US fin 2019. Il faut préciser dans ce cadre que l’écart de 9 milliards de dollars US pour un exercice de près de deux années, est le résultat du programme de M. Tebboune qui, depuis son élection a veillé à la rationalisation des dépenses publiques et à une meilleure gestion des ressources financières.
Il faut par ailleurs relever que durant cette période, le monde a été frappé par la crise générée par la pandémie et c’est justement le programme du Président qui a permis au pays de faire face à la pandémie et de satisfaire les besoins en matière de lutte contre la maladie qui a paralysé la croissance économique dans le monde entier. M. Tebboune a rappelé que malgré la pandémie, le pays n’a pas connu de dysfonctionnement en matière d’approvisionnement et de distribution des produits de première nécessité et qu’il a les capacités de faire face à tous les imprévus. Il a à ce titre rappelé que l’Algérie et contrairement aux pronostics de certains cercles qui lui prédisaient le recours à l’emprunt extérieur dès la fin 2020 a su faire le dos rond et surtout éviter l’endettement.
Cette décision du président de la République permettra au pays de ne pas se mettre sous la tutelle des institutions financières comme ce fut le cas durant les années quatre-vingt-dix du siècle dernier quand il s’était retrouvée sous la coupe du FMI qui lui a imposé un plan de rééchelonnement de sa dette avec un coût social très élevé marqué surtout par la dénationalisation de plusieurs secteurs économiques et la mise au chômage forcé de plusieurs contingents de travailleurs.
Depuis l’apparition de la pandémie, la Banque mondiale, la BIRD, et le FMI n’ont pas épongé la dette des pays pauvres. Ils ont gelé les remboursements du service des dettes et ont débloqué des aides à des conditions draconiennes pour l’achat de quelques équipements médicaux pour faire face à la pandémie. Les emprunts pour la restructuration des économies, pour le financement de programme d’aides alimentaires au profit de pays pauvres sont gelés depuis le début de la pandémie ce qui démontre la voracité des institutions financières internationales. En évitant le recours à la solution de l’emprunt extérieur, l’Algérie se met à l’abri des conditions des bailleurs de fonds notamment en cette période où elle fait face à des dangers à ses frontières.
S. B.