Alger abrite aujourd’hui, le Forum économique algéro-libyen, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui co-présidera, avec le ministre libyen de l’Économie et du Commerce Mohamed Al-Haweij et en présence de M. le ministre du Commerce, Kamel Rezig, la cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre.
Après l’annonce de la réactivation du rôle du Conseil d’affaires algéro-libyen , janvier 2020, par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, lors du Forum d’affaires algéro-libyen, tenu à Alger, depuis, les deux parties s’activent à donner une cadence soutenue à la relance de la coopération économique entre les deux pays, notamment après que notre voisin de l’Est semble s’acheminer vers le retour à la vie politico-institutionnelle en Libye, avec la tenue des élections générales, décembre prochain. Dans un Tweet publié sur son compte, mai dernier, le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum a écrit sur son échange téléphonique avec l’adjoint du président du Conseil présidentiel libyen, Moussa al-Kouni, qu’ils ont « examiné les moyens de renforcer les relations économiques entre les deux pays » outre d’aplanir, a-t-il poursuivi «les difficultés qui se posent aux hommes d’affaires des deux parties » avant de conclure « ainsi que les perspectives de relance du processus politique pour le règlement de la crise dans ce pays frère » a écrit le ministre Boukadoum. Alors que les participants, des hommes d’affaires algériens et libyens, à la rencontre d’aujourd’hui ne sont pas à leur première rencontre, le Forum sera une occasion de faire le point sur ce qui a été accompli en faveur de la relance effective de la coopération économique algéro-libyenne , particulièrement en matière de coopération et de partenariat entre les hommes d’affaires des deux pays. L’examen des moyens existants et à mettre en œuvre, visant à relever et encourager les échanges commerciaux et économiques ne seront pas en reste durant les travaux, qui seront sans nul doute sanctionnés par des annonces sur la coopération entre les hommes d’affaires algériens et libyens, notamment en matière de la commercialisation de produits, entre les pays. Secoué par une décennie très difficile, de violences, conflits armés, destruction d’infrastructure de bases et de ses capacités économiques, depuis la crise survenue en Libye, en 2011, qui a précipité l’intervention de l’Otan, l’économie et la socité libyenne espèrent, depuis le cessez-le-feu et le processus politique inetr-libyen engagé, chez notre voisin de l’Est pour renouer avec la vie et l’activité économique. Leurs besoins étant importants au regard des conséquences gravissimes de l’instabilité et des violences armées durant plus de dix ans, sur la machine économique libyenne, Alger ne manque pas l’occasion de réaffirmer sa disponibilité à aider et à relancer sa coopération économique dans divers domaines avec son voisin libyen. Les participants au forum d’affaires algéro-libyen, organisé fin janvier 2020, à Alger, ont été unanimes à souligner « la nécessité de mettre en place les conditions pouvant contribuer au renforcement des échanges commerciaux et économiques » entre les deux pays d’autant plus que des relations historiques et fraternelles lient les deux peuples voisins et frères. Le Forum Économique algéro-libyen, qu’abrite Alger aujourd’hui, sera l’opportunité pour les deux parties pour dégager de nouveaux domaines de coopération, outre à examiner les questions à même de favoriser l’amélioration des conditions de la promotion de la coopération et l’accroissement des échanges commerciaux et économiques, notamment au niveau des zones frontalières. Si, lors des précédentes rencontres, dont celle organisée en janvier 2020, à Alger, par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), en collaboration avec la Chambre de commerce, d’agriculture et d’industrie de Sebha (Sud-ouest libyen), les 300 opérateurs économiques des deux pays se sont mis d’accord sur l’élaboration d’une feuille de route contenant les principales actions à entreprendre pour la mise en place des conditions devant permettre la promotion et l’accroissement des échanges commerciaux et économiques notamment au niveau des zones frontalières, les problématiques , telles celles liées aux modalités de paiement des transactions commerciales en générales, « contraintes empêchant la croissance des échanges entre les deux parties », comme indiqué par le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, sont à traiter. Il est à rappeler que Kamel Rezig avait affirmé que le gouvernement algérien « œuvrerait à lever tous les obstacles en vue de promouvoir les relations de coopération et de partenariat économique entre l’Algérie et la Libye dans différents domaines ». Outre l’examen des possibilités d’investissements et de co-investissements entre les deux pays qui est toujours abordé, lors des rencontres entre les deux parties, ces dernières ont convenu de travailler ensemble « pour exploiter les zones frontalières à travers des projets commerciaux » devant donner lieu à la couverture des besoins du marché libyen et « des perspectives sur le marché africain dans le cadre des zones de libre échange». Il est à rappeler que les frontières de l’Algérie avec la Libye s’étendent sur une distance de plus de 1 000 km.
Karima Bennour