La marche des agents de la Protection civile ayant drainé des centaines de personnes, organisée dimanche dernier à Alger et qui s’était dirigée vers le siège de la DGPC à Hydra, a été surprenante qu’inattendue pour ne pas susciter des interrogations. C’est d’autant plus que cette action, soutenue par des rassemblements de wilayas, tendait à faire large écho médiatique, qu’il y a anguille sous roche.
En effet, on avait bel et bien assisté à une action de rue d’éléments d’un corps constitué et non pas d’une quelconque corporation sociale ou professionnelle pour que l’événement passe anodin. D’où la curieuse question de savoir qui sont les tenants et les aboutissants d’un tel mouvement, déclenché de surcroît au moment où la hiérarchie de la Protection civile s’apprêtait à examiner les statuts particuliers de ses agents pour répondre à leurs revendications ? Il suffit d’écouter les traditionnelles voix hostiles à l’Algérie, dont le sulfureux mouvement Rachad tient les commandes de la campagne ennemie, qui se sont emparés de l’événement ainsi instrumentalisé pour le besoin d’un épisode propagandiste à l’encontre de l’Algérie, pour comprendre d’où le coup était parti. Il suffit aussi de regarder l’artifice élan de « sympathie » dont a bénéficié ce corps de sécurité auprès des cette organisation terroriste pour s’en convaincre du bien-fondé de l’accusation de complot, encore un dirigé par le pays. Et en tablant sur ce corps constitué assimilé à un service para-sécuritaire, les « comploteurs », auxquels fait allusion le ministère de l’Intérieur dans sa ferme réaction, veulent faire mouche en plein dans le mille des institutions de l’Algérie. Encore une fois donc, les activistes de Rachad n’ont pas raté l’occasion pour surfer sur la vague en manipulant à volonté, au vu et au su de l’opinion publique, le mouvement de protestation de la Protection civile. C’est ce qui corrobore les accusations du ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, lequel a renvoyé dans son communiqué à un mouvement des sapeurs- fomenté et élaboré par des officines ennemies du pays. À cette campagne de dénigrement médiatique qui a suivi la manif des agents de la Protection civile s’ajoute un autre élément qui lève le doute sur la thèse du complot. En effet, l’événement qui s’est passé en Algérie n’est pas passé inaperçu chez l’ennemi juré de l’Algérie, Israël à savoir, dont les médias inféodés au Mossad a fait du mouvement ses choux gras.
C’est dire, enfin, qu’il n’y a pas un hasard si Rachad et la propagande sioniste se sont retrouvés, au même moment et au même endroit, à s’intéresser de très près à la manif des sapeurs-pompiers algériens. La connivence dangereuse n’a jamais été autant étroite et le plan contre l’Algérie s’emble atteindre désormais sa vitesse de croisière.
Farouk Bellili