Le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamal Mihoubi, a indiqué hier au forum de la Radio nationale que l’alternative à l’heure actuelle consiste à dessaler l’eau de mer et à réutiliser l’eau usée pour couvrir le déficit enregistré en cette substance vitale.
Le ministre a expliqué que cette stratégie s’inscrit dans la nouvelle vision adoptée par le secteur, qui est l’économie de l’eau en rationalisant son utilisation. Dans ce contexte, le ministre des Ressources en eau a indiqué que l’Algérie dispose actuellement de 11 stations de dessalement d’eau de mer, dont dix produisent 2 millions de mètres cubes par jour. Ajoutant que le secteur s’efforce de porter le nombre de stations à environ 20 d’ici 2030 pour compenser l’eau des barrages, qui sera détournée vers l’agriculture.
Concernant les fréquentes coupures d’eau, le ministre a attribué cela au travail de certains réservoirs qui dépassent leur capacité, en plus des fuites que les services compétents s’emploient à réparer, soulignant que cette situation sera réglée dans les prochains jours. Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau dans les zones d’ombre, Mihoubi a indiqué que ces villes ont bénéficié de 3 110 projets et qu’une enveloppe financière leur a été allouée, estimée à 330 milliards de dinars. Soulignant que les Algériens consomment annuellement un volume compris entre 3,6 et 4 milliards de mètres cubes, dont 30% proviennent de barrages, tandis que le reste provient de puits et stations de dessalement d’eau de mer. Par ailleurs le ministre des Ressources en eau, a déclaré que la réserve d’eau souterraine en Algérie équivaut à 7,5 milliards de mètres cubes, répartis sur 2,5 milliards de mètres cubes au nord, tandis que la réserve en eau au sud est d’environ 5 milliards de mètres cubes. Ajoutant que le taux annuel d’utilisation des eaux souterraines varie entre 51% et 52%.
Sarah Oub.