À l’approche des législatives auxquelles le corps électoral a été invité à élire, le 12 juin 2021, ses représentants à l’Assemblée populaire nationale, le président Tebboune reprend langue avec les partis politiques. C’est ainsi que les chefs de trois formations ont eu le privilège d’être reçus, hier, au palais d’El-Mouradia.
Il s’agit, en l’occurrence, du secrétaire général du Mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha, du président du parti El-Karama, Mohamed Daoui et du président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati. Une audience qui, selon un communiqué de la présidence de la République, va dans le sens « des concertations du Président Tebboune qu’il a initiées avec les dirigeants des partis politiques ».
C’est le cas de le dire en effet, puisqu’en l’espace de cinq à six semaines, le chef de l’état s’est concerté avec une dizaine de partis politiques plus ou moins visibles sur la scène nationale. C’est dire le souci premier du Président quant à la nécessité de travailler de concert avec la classe politique à l’effet d’aboutir à un minimum de consensus au sujet du prochain rendez-vous électoral. Une échéance qui, après tout, concerne en premier lieu les partis auxquels, bien entendu, viendront s’ajouter les prétendants indépendants qui veulent se lancer dans la course à l’assaut de l’hémicycle Zighout Youcef. À ce stade des consultations, le chef de l’État peut s’assurer d’une participation des partis avec lesquels il s’est échangé auparavant, et venait à le faire hier, aux législatives.
Quant à l’objectif de faire émerger, dans la prochaine Assemblée, des élus capables de se soustraire aux pratiques héritées de ceux qu’il convient de nommer leurs prédécesseurs, la mission incombe aussi bien aux partis et leurs candidats qu’aux prétendants libres. Autrement, si, à présent, on aura constaté que le nombre des prétendants sont peu nombreux sur le terrain du jeu, il reste à s’interroger sur les intentions des uns et des autres quant à la capacité d’être À la hauteur d’un poste politique, que celui de tenir un siège à la deuxième chambre du Parlement national.
Farid Guellil