Le ministère des Finances s’attelle à porter le nombre des guichets dédiés à la finance islamique dans les banques publiques à 320 guichets au niveau national à la fin 2021, a affirmé, mardi dernier, le ministre Aymen Benabderrahmane.
Le nombre des guichets dédiés aux produits de la finance islamique au niveau des banques publiques s’élève actuellement à 130 guichets, a fait savoir Benabderrahmane lors d’une Journée parlementaire au Conseil de la nation sur le thème « La finance islamique: une réponse à une revendication sociale et un rôle dans l’inclusion financière ». Le ministre a souligné, dans ce sens, que 4 banques publiques avaient obtenu, à ce jour, des autorisations de commercialisation de produits de la finance islamique, à savoir la Banque nationale d`Algérie (BNA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep Banque) et la Banque de l’Agriculture et du développement rural (BADR). Il a précisé que les trois premières ont commencé la commercialisation des produits de la finance islamique, tandis que la BADR devra le faire « prochainement ». Par ailleurs, le ministre des Finances a fait état du lancement prochain de la première opération d’émission de « titres participatifs », et ce à travers une société privée inscrite à la Bourse d’Alger parmi les petites et moyennes entreprises (PME) et spécialisée dans les études, le développement et l’exploitation de projets touristiques. S’agissant de l’amélioration de l’inclusion financière et du taux de bancarisation des ménages, le ministre a indiqué que la finance islamique constituait un « cadre » adéquat pour la mobilisation des ressources en l’absence d’outils répondant aux convictions d’une certaine catégorie de la société, ajoutant que la finance islamique représentait « une volonté sociale et un mécanisme d’inclusion financière ». Estimant que les formules d’investissement basées sur les méthodes participatives « sont plus rentables » par rapport aux investissements des banques conventionnelles, notamment durant les périodes de baisse des taux d’intérêt, le ministre a évoqué la possible utilisation de Sukuk pour la mobilisation des ressources financières de l’État, des opérateurs privés et des banques, ce qui permettra le financement des grands projets économiques. Concernant les assurances, le ministre a fait savoir que « le marché des assurances globalement n’a pas atteint, à l’image de plusieurs pays islamique, le niveau escompté de développement en raison, parfois, de quelques entraves doctrinales, d’où la possibilité de renforcer et de booster ce marché grâce au produit Takaful ». Pour la relance de l’industrie financière islamique, le ministre a souligné l’impératif de mettre en place un cadre réglementaire « intégré et adéquat » régissant toutes les activités de ce secteur, y compris les mécanisme de soutien, de contrôle et d’organisation, mettant en garde contre l’importation de modèle d’autres pays sans tenir compte des spécificités et du contexte local.
H. M.