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CONFÉRENCE NATIONALE DES UNIVERSITÉS LUNDI PROCHAIN : L’enseignement à distance soumis à l’examen critique

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a annoncé la tenue, le 15 mars prochain, d’une conférence nationale des universités lors de laquelle il sera notamment question de l’évaluation du premier semestre de l’année universitaire 2020/2021.
Il est certain que parmi les points essentiels qui seront le centre de l’évaluation, il y a celui lié à l’enseignement à distance qui s’est imposé en raison de la pandémie de la Covid-19. Pas forcément préparé à cela, l’université algérienne a en effet recouru à l’enseignement à distance avec beaucoup de mal. Ce qui constitue aujourd’hui pour elle un défi majeur, car les méthodes et les moyens de travail sont restés rudimentaires depuis des années. La pandémie de la Covid-19 n’a fait que mettre à nu les dysfonctionnements existants déjà dans le secteur de l’enseignement universitaire algérien, notamment dans le domaine de l’utilisation et de la maîtrise des moyens technologiques, ce qui l’empêche de se trouver une place dans le classement mondial. Une situation que personne ne peut nier, à commencer par le premier responsable du secteur qui a appelé, mardi, depuis Tipasa, les établissements universitaires du pays à se préparer à la prochaine étape, qui requiert un changement des modes d’enseignement et de gestion. Il a estimé, à cette occasion, que les établissements universitaires doivent, durant la prochaine étape, être impérativement à la hauteur des objectifs stratégiques fixés, qui sont au diapason des mutations locales, nationales et mondiales. Benziane a mis en avant la nécessité, pour l’université de prendre en charge la modernisation de ses méthodes et moyens de travail, en vue d’être au diapason des exigences de l’ère du numérique dans l’objectif de développer le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et, partant, arriver à offrir des prestations de qualité et promptes tant aux étudiants qu’à la famille universitaire.
Le ministre a appelé, en outre, les responsables en charge des établissements universitaires du pays , en vue de se tenir prêts pour un changement des reflexes et des actes, au même titre que des modes d’enseignement et de gestion, et leur révision, en prenant en compte l’expérience acquise durant la lutte contre la Covid- 19, et les restrictions imposées par elle, dont la plus importante fut la clôture de l’année universitaire dans des conditions spéciales, après la décision prise, par la tutelle, de laisser la prise de décision à l’appréciation des recteurs des universités.

«Nécessité d’adopter un nouveau système de travail »
Par ailleurs, Benziane a recommandé à la famille universitaire l’impératif de se tenir prête pour plus d’autonomie et une décentralisation des décisions, assurant que les autorités supérieures du pays, à leur tête le président de la République, attendent que celle-ci opère un changement dans les méthodes de gestion des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche, par l’adoption d’un nouveau système de travail. Il a signalé, à cet effet, l’entame, par ses services, de l’actualisation des règlements et lois pour les adapter aux exigences sociétales actuelles nationales et mondiales, et ce en conférant une véritable autonomie à l’université, afin qu’elle puisse mettre en place son système pédagogique, scientifique et administratif par l’encouragement des compétences au sein des élites, à réaliser des études et des expertises et à créer des bureaux d’études, suivant des cahiers des charges spécifiques répondant aux exigences du développement.
Ania Nait Chalal

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