Avec un objectif d’immuniser 70% de la population contre la covid-19, l’Algérie traine dans cette campagne qui a débuté le 30 janvier passé dont le taux de vaccination actuel est de 0,2% pour 100 habitants selon des données du journal US The New York Times.
En effet, trois semaines après le lancement du processus de vaccination contre le Corona depuis la wilaya de Blida, premier foyer de la pandémie, le Gouvernement n’a communiqué, jusqu’à l’heure, aucun bilan concernant les statistiques et les chiffres qui représentent l’avancement de l’opération. Ainsi, selon le journal américain The New York Times, qui s’est intéressé à l’Algérie, 75 000 doses de vaccin contre la maladie à coronavirus Covid-19 ont été administrées depuis le début de la campagne de vaccination dans le pays. Indiquant que le taux de vaccination est l’un des plus bas taux. Soulignant que « si les doses sont disponibles dès mars, il faudrait vacciner au moins trois millions de personnes par mois ou 100 000 par jour, pour atteindre l’objectif tracé par le gouvernement de vacciner 70 % de la population, soit un peu plus de 30 millions d’Algériens ». Il est a rappelé que jusqu’à présent, l’Algérie a reçu un lot de 50 000 doses du vaccin russe Spoutnik V et un autre lot de 50 000 doses du vaccin britannique d’AstraZeneca. Jeudi passé, l’ambassadeur de Chine en Algérie a annoncé que l’Algérie va recevoir, dans les prochains jours, un lot de 200 000 doses du vaccin de Sinopharm en guise de don. Ce don chinois a également été confirmé par le ministre de la Santé lui-même, Abderrahmane Benbouzid, qui a indiqué également que « l’Algérie recevra, courant février, 800 000 doses dans le cadre du groupe Covax du vaccin anti-Covid-19 en attendant l’arrivée, ultérieurement, d’autres quantités ».
Relâchement et menace des nouveaux variants
Malgré que le pays enregistre, ces dernières semaines, une baisse remarquable dans le nombre des cas de contamination par la covid et les décès, la situation sanitaire devra être prise avec des pincettes. Notamment face au recul du respect des mesures de préventions contre la pandémie du corona par les citoyens après l’allègement décidé par le Gouvernement à cet égard, et aussi avec l’apparition de nouvelles souches de la covid, en Afrique du Sud et maintenant en Tunisie. Dans les transports en commun, comme dans les endroits les plus fréquentés par les citoyens, à l’instar des mairies, administrations, écoles et autres, nous observons de plus en plus le relâchement du protocole sanitaire indispensable pour protéger la santé de chacun, sauf qu’un grand nombre de citoyens pensent qu’en se faisant vacciner le virus disparaitra. Dans ce point, les professionnels de la santé ont insisté à ce que le retour à la vie normale ne pourra se réaliser sans le respect total des gestes barrières; car le vaccin seul ne suffira pas, surtout que cette pandémie se propage rapidement et se développe sous d’autres souches. À ce fait le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre de la commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de la pandémie coronavirus, a confirmé que le variant Tunisien n’est pas aussi dangereux que celui qui s’est répandue en Afrique du Sud ces derniers jours. Docteur Bekkat a expliqué qu’il n’y a pas de comparaison entre la «Covid-19» mutée en Afrique du Sud et en Tunisie. Il a déclaré « en Tunisie, il y a peu de cas, et il ne faut pas se mentir, le degré de son danger est inférieur au danger de propagation du virus en Afrique du Sud » rassure-t-il.
Sarah Oubraham