Le Secrétaire général des Nations unies (ONU) a exigé le retrait de tous les soldats et mercenaires étrangers de Libye, saluant, dans son rapport présenté au Conseil de sécurité lundi dernier, les «progrès tangibles» réalisés ces derniers mois, pour la résolution du conflit libyen. « Des progrès tangibles ont été réalisés dans l’avancement des dialogues politiques, sécuritaires et économiques inter-libyens, facilités par la MANUL au cours des derniers mois », a indiqué Antonio Guterres dans son rapport. Faisant remarquer qu’ « un engagement international soutenu » dans les pourparlers facilités par l’ONU et sa mission la Manul, le SG de l’ONU a souligné, que cet engagement « a généré un élan considérable, démontré par des progrès tangibles dans les domaines du droit humanitaire politique, sécuritaire, économique et international et des droits de l’Homme » affirmant que « la Libye est sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement » a-t-il précisé. Le chef de l’ONU a appelé, à cette occasion, tous « les acteurs régionaux et internationaux à respecter les dispositions de l’accord de cessez-le-feu en Libye » conclu, pour rappel, le 23 octobre dernier, insistant sur l’impératif « retrait de la Libye de toutes les troupes étrangères et mercenaires » dans un pays ravagé par le chaos en l’absence de vie politico-institutionnelle. Bien que l’ONU estime que « près de 20 000 soldats étrangers et mercenaires ont toujours en Libye », le SG de l’ONU insiste sur leur retrait de ce pays, pour que les libyens puissent s’acheminer sereinement et sans interférences, sur la voie politique, notamment en prévision de la tenue des élections libyennes en décembre prochain. Avertissant que l’économie libyenne « est au bord du précipice», Guterres a invité les parties libyennes rivales «à maintenir leur volonté de parvenir à une solution politique durable au conflit », seule voie à même de permettre la traitement et le règlement des problèmes économiques pour enfin voir la situation humanitaire s’améliorer « au profit de tout le peuple libyen». Guterres a en outre exhorté toutes les parties à appliquer les termes du cessez-le-feu « sans délai », réitérant « notamment le départ de tous les combattants et mercenaires étrangers de Libye » ainsi que « le respect intégral et inconditionnel de l’embargo sur les armes », instauré par le conseil de sécurité depuis l’éclatement du conflit dans le pays il y a près de 10 ans, avec l’intervention de l’Otan en Libye. La prochaine réunion du Conseil de sécurité sur la Libye, fixée au 28 janvier prochain, sera consacrée, selon des informations à l’examen de la proposition d’une résolution que soumettra le Royaume-Uni, sur la mission de l’ONU. Le texte devra porter sur la supervision et la surveillance de la mission onusienne en Libye, notamment le départ des forces étrangères de Libye et « veiller à ce que les termes de l’accord d’octobre soient respectés ».
Karima Bennour