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HOUDA FERAOUN ET DJAMILA TAMAZIRT : Les charges retenues à leur encontre révélées

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S’agissant du dossier judiciaire de Djamila Tamazirt, ancienne ministre de l’Industrie (2019-2020) et de Houda Feraoun, ex-ministre de la Poste et des Télécommunications, l’instruction menée par le pôle spécialisé près le tribunal de Sidi-M’hamed a dévoilé de nouveaux éléments, à se fier aux informations rapportées par Ennaharonline. Selon cette source, qui cite les premiers éléments de l’enquête, les deux anciennes ministres, poursuivies pour dilapidation de deniers publics, ont causé des pertes colossales au Trésor public. Il s’agit, selon le site d’information, de conclusion de marchés et de grands projets en Dollars et en franc suisse. L’ancienne ministre de l’Industrie sous le gouvernement Noureddine Bedoui, Djamila Tamazirt, a été entendue à deux reprises (dans deux affaires différentes) par le juge d’instruction du pôle spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed. Elle a été auditionnée dans sa première affaire en sa qualité de directrice générale du complexe d’Eriad de Corso portant réalisation de boulangeries modernes, qui a été transformé en un projet lié aux céréales et ses dérivés. L’expertise, menée dans le cadre de cette affaire, a dévoilé d’énormes sommes d’argent en francs suisses, en euros et en dollars américains, mobilisées pour la réalisation de ce projet. La deuxième affaire est liée au groupe Amor Ben Amor, qui s’est avéré être un parent de la ministre et son associée dans l’entreprise au nom de son mari, à croire les mêmes sources. Directrice financière et comptable de l’EPE Eriad de 1999 à 2006, DG puis P-DG de cette même entreprise de 2007 à 2014 avant de devenir P-DG du groupe Agrodiv de 2015 à 2018, Djamila Tamazirt a été admise à la retraite avant d’être rappelée comme ministre de l’Industrie en remplacement de Youcef Yousfi, deux jours seulement avant la démission du président Bouteflika.  Le 4 janvier 2021, le juge d’instruction a ordonné son placement en détention provisoire pour « détournement de deniers publics et octroi d’indus avantages au groupe industriel Amenhyd ». S’agissant de Houda Feraoun, l’enquête a concerné les marchés conclus avec le groupe Huawei et la société chinoise Zte. Il s’agit du projet de la modernisation de la stratégie nationale pour l’amélioration du débit internet. Les investigations concernant cette affaire ont démontré que le projet qui devait connecter 85% des foyers en 2015 avec le réseau fil et sans fil, et 250 000 utilisateurs avec les technologies de fibre optique, n’est réalisé qu’à 19% avec le partenaire huawei et 11% avec la société chinoise Zte. Le projet comprend également l’installation d’un million de lignes dont la valeur totale est à hauteur de 73 millions de dollars. En 2019, une plainte est déposée contre Houda-Imane Feraoun pour corruption et son nom est cité également dans le dossier de la fratrie Kouninef  où elle doit être entendue par la Justice. Le 6 janvier, elle est entendue par la Gendarmerie nationale puis entendue le 28 juin 2020 par le conseiller enquêteur de la Cour suprême dans le cadre de l’enquête de corruption impliquant les frères Kouninef. Elle est placée en détention provisoire au même titre que Djamila Tamazirt.
B. O.

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