Dans son discours à l’ouverture de la troisième réunion ordinaire du Secrétariat national du Front Polisario, son secrétaire général, président de la RASD, Brahim Ghali, a salué l’esprit de lutte et de détermination de son peuple à arracher sa la liberté et l’indépendance de son pays, le Sahara occidental.
Le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, a salué le peuple sahraoui pour son engament et mobilisation « sans égal » dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance, notamment par son soutien aux combattants de l’Armée populaire de libération sahraouie, en particulier les femmes sahraouies qui ont été, en cette phase de reprise de la guerre de libération, à l’exemple de leurs mères et grands-mères, mobilisées, contre le colonisateur espagnol, puis dès 1975, contre l’occupant marocain pour l’indépendance du Sahara occidental. Du soulèvement historique du peuple sahraoui, à Zemla, en juin 1970 contre l’occupant espagnol, que le peuple sahraoui a célébré le 50è anniversaire, juin dernier, à d’autres évènements historiques marquant le combat libérateur des Sahraouis, lequel se poursuit à ce jour contre le système colonial marocain, au Sahara occidental. Le SG du Front Polisario, B.Ghali a salué la « lutte sans égal du peuple sahraoui et son accompagnement des éléments de l’Armée populaire de libération sahraouie dans leur lutte contre l’occupant marocain », citant, particulièrement la mobilisation et l’engagement de la femme sahraouie. Il est à noter que la troisième réunion ordinaire du Secrétariat national du Front Polisario a coïncidé avec les deux mois bouclés de la reprise, depuis, le 13 novembre dernier, de la lutte armée du peuple sahraoui contre le colonisateur marocain, après son agression militaire, à Guerguerat, en violation du cessez-le- feu de 1991, de l’ONU. «Nous sommes dans un état de guerre ouvert à toutes les possibilités» déclare le président sahraoui. Poursuivant, il dira qu’en raison « du non-respect par le Maroc du plan de règlement de l’ONU et de sa violation du cessez-le-feu », le peuple sahraoui a repris « la lutte armée pour la libération de la patrie ». Pour le SG du Front Polisario, « l’étape actuelle au Sahara occidental implique une grande responsabilité pour les Sahraouis et son armée de libération», en cette phase de la reprise de la lutte armée du peuple sahraoui, en riposte à la violation, le 13 novembre dernier, par l’occupant marocain du cessez-le-feu de 1991, des Nations unies par l’agression des militaires marocains, des sahraouis civils, à Guerguerat. Depuis, l’Armée de libération du peuple sahraouie mène ses combats contre les positions de l’armée marocaine, stationnées tout au long du mur de la honte, séparant en deux parties, les territoires du Sahara occidental. Un mur érigé dans les années 80 par les autorités coloniales marocaines avec l’aide des Israéliens, lesquels n’ont pas tardé à le reproduire, peu de temps après, en Palestine. Affirmant que « l’étape actuelle implique une grande responsabilité pour le peuple sahraoui et son armée », la situation actuelle, poursuit le SG du Front Polisario « nous oblige à être à la hauteur de cette responsabilité et à mobiliser toutes les énergies pour servir les priorités de l’intérêt national » et nous adapter, poursuit-il, « au niveau de tous les fronts », a précisé le président sahraoui Ghali.
« Nombre de positions marocaines ciblées … certaines en ruine »
Lors de cette troisième session, le SG du Front Polisario a tenu à rappeler la portée et la teneur du thème retenu lors du dernier Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), à savoir « faire taire les armes », lequel a été une occasion pour les dirigeants africains « de réitérer leur soutien et solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte légitime et son droit inaliénable à l’autodétermination ». Il est à rappeler que lors de son Sommet, décembre dernier, l’UA a exprimé sa profonde préoccupation suite à l’agression par l’armée coloniale marocaine à Guerguerat, en violation du cessez-le-feu de 1991, conclu sous les auspices de l’ONU par Rabat et le Front Polisario. Violation marocaine, à l’origine de l’escalade des tensions militaires entre le royaume marocaine et la République arabe sahraouie dans la Zone tampon, d’El-Guerguerat, région du Sahara occidental devant être exemptée de toute présence militaire, selon l’accord précité de l’ONU. Dans sa résolution, l’institution africaine a appelé le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) « à travailler avec les deux parties (Maroc/RASD), deux États membres de l’UA, afin de créer les conditions propices à la conclusion d’un nouveau cessez-le-feu » et également « à la recherche d’une solution juste et durable au conflit qui garantit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux décisions et résolutions de l’ONU et les objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine. » Notons que sur le terrain, les unités de l’Armée populaire de libération sahraoui (APLS) poursuivaient, lundi dernier, leurs opérations militaires contre des bases et positions de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte. Dans son communiqué militaire Numéro 60, par le ministère de la Défense sahraouie, il est indiqué qu’ « après avoir ciblé de nombreuses positions des soldats de l’occupation au cours de la semaine écoulée et qui ont laissé certaines de leurs bases en ruines » , dimanche dernier, poursuit la même source «les combattants de l’Armée sahraouie ont mené un bombardement ciblant des positions de l’armée royale marocaine retranchées à Nebka (secteur d’Amguella) ». Un autre bombardement mené, dimanche, selon la même source, a ciblé « les positions de l’occupant marocain dans la région d’Emguelli Eddachra (secteur d’Amguella) et deux autres dans la région de Fedret Elach (secteur de Houza) et la région de fedret Leghrab (secteur de Houza) » lit-on.
Karima Bennour