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Littérature : Rencontre nationale sur l’œuvre d’Abdelhamid Benhaddouga

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Une rencontre littéraire nationale consacrée à l’œuvre prolifique d’Abdelhamid Benhaddouga, un des romanciers les plus importants de la littérature algérienne contemporaine d’expression arabe, a été inaugurée samedi à Alger par la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, qui a donné le coup d’envoi à une série de conférences autour de l’œuvre de l’homme de lettres.

S’étalant jusqu’au 11 janvier à la Bibliothèque nationale d’El-Hamma, cette rencontre, organisée sous le thème, « Le roman algérien: des fondements à la consécration », a été marquée par l’allocution d’ouverture de la ministre de la Culture et des Arts qui a estimé que Abdelhamid Benhaddouga était un homme « généreux et porteur de valeurs » et qu’il était à cet égard « plus grand que l’oubli ». Ecrivain à la plume qui se tenait toujours au seuil de l’être, Abdelhamid Benhaddouga, était de la verve des « grands écrivains algériens », à l’instar de Mohamed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Assia Djebbar, Malek Haddad, Tahar Ouettar et d’autres encore, a déclaré Malika Bendouda, avant de qualifier son œuvre de « grandiose », empreinte, à t-elle dit, de « maturité, de clairvoyance et de réalisme ». Deux conférences ont suivi l’intervention de la ministre de la Culture, animées par une pléiade d’écrivains universitaires autour de l’œuvre du romancier et de son approche culturelle et contextuelle de la réalité algérienne. Les écrivains et universitaires, Abdelaziz Boubakir, Abdelhamid Bourayou, Djillali Khellas, Mohamed Sari, Mohamed Daoud et Mohamed Tahrichi, ont évoqué plusieurs volets se rapportant au génie littéraire d’Abdelhamid Benhaddouga, pionnier du roman algérien contemporain d’expression arabe, ont-ils rappelé, s’exprimant également sur les thématiques de la ruralité et la femme, l’agencement du patrimoine et la titrologie dans l’œuvre du romancier disparu. Ainsi, l’écrivain traducteur, Abdelhamid Boubakir a estimé que œuvre, « réaliste » d’Abdelhamid Benhaddouga se caractérisait par un « humanisme profond », alors que son confrère Djillali Khellas l’a qualifiée de « moderniste », estimant qu’à l’exception de son roman, « J’ai fait un songe » ou il décrit les malheurs de l’Algérie des années 1990, l’auteur du « Vent du Sud » était « un patriote né », dont les écrits étaient tous des « élégies à l’Algérie ». Relevant que l’imaginaire d’Abdelhamid Benhaddouga se nourrissait de « la réalité et non du discours politique », Mohamed Sari a, de son côté, expliqué, à partir de œuvre, « Le Vent du Sud », que les concepts de « la patrie » et celui de « la femme » chez l’auteur, se rejoignaient dès lors que leur destin était lié à celui de l’homme. Mohamed Daoud a pour sa part, pris pour objet d’étude, « Djazia et les darwiches » pour souligner la dimension épistémologique et anthropologique du romancier.
Abdelhamid Benhaddouga (1925-1996) est né à Mansoura, 30 km à l’ouest de Bordj Bou-Arréridj, comptant à son actif, un immense répertoire littéraire, traduit dans plusieurs langues, dont « le Vent du Sud » (adapté au cinéma par Mohamed Slim Riad en 1976), « La fin d’hier », « La mise à nu », « Djazia et les derviches », « Blessures de la mémoire »(nouvelles) et « Les âmes vacantes » (recueil de poésie). Entre 1956 et 1958, il a travaillé comme réalisateur et producteur de pièces radiophoniques pour la BBC, avant d’occuper, après l’indépendance le poste de directeur des chaînes nationales I et II la présidence du Haut-conseil de la culture en 1990.

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