Reportée la première fois à cause de la pandémie du coronavirus, la rentrée de la formation professionnelle, prévue initialement le 8 novembre passé, sera lancée aujourd’hui par le premier ministre, Abdelaziz Djerad, à partir de la wilaya de Médéa après neuf mois de suspension.
En effet, selon les déclarations de la ministre du secteur, Houyam Ben Friha « Le coup d’envoi de l’année professionnelle 2020-2021 sera donné depuis la wilaya de Médéa lors de la supervision du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, ce qui reflète, d’après elle, « l’importance du secteur de la Formation professionnelle et de l’éducation pour le gouvernement comme l’un des principaux piliers du lancement du développement économique en Algérie » dira la ministre mercredi passé sur les ondes de la Radio nationale.
Cependant après neuf mois de suspension à cause de la propagation du virus Covid-19 qui a frappé le monde entier, et vu sa place dans le monde de l’économie nationale, le Gouvernement a décidé de lancer la nouvelle année de la formation professionnelle 2020/2021 malgré les conditions sanitaires difficiles, indiquant que les 1207 établissements étatiques et les 52 000 places pédagogiques que comptent les 760 établissements du secteur privés, sont prêts pour accueillir aujourd’hui les apprentis, dont le nombre dépasse les 538 000 stagiaires, tout en respectant les mesures qui ont été prises pour la limitation de la propagation du virus à travers la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux qui protège les étudiants et les travailleurs en formation et en apprentissage.
Un protocole sanitaire strict
En effet, la première responsable de la formation dans le pays a affirmé, dimanche passé, l’engagement de son secteur à mettre en place les dispositifs nécessaires au respect du protocole sanitaire au sein des établissements de formation lors de la rentrée de la formation professionnelle 2020/2021.
« Le secteur s’engage à mettre en place tous les dispositifs et mesures indispensables et nécessaires au respect strict et effectif du protocole sanitaire » au sein des établissements de formation pour se prémunir du coronavirus lors de la prochaine rentrée professionnelle, tels que le port de masques, la désinfection des matériels et le respect de la distanciation physique », a expliqué la ministre dans une déclaration à la presse en marge d’une visite d’inspection à l’Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) à El Harrach. Dans le même contexte,
Les inscriptions en ligne ont déjà commencé
En prévision de la rentrée 2020-2021, les inscriptions d’entrée aux établissements de formation professionnelle, ont débuté dimanche passé. Dans ce cadre Ben Friha a fait savoir qu’une cellule de suivi a été créée au niveau central à l’effet d’assister les établissements en difficultés, affirmant que « la numérisation du secteur est une option stratégique irrévocable ». « Mihnati » ou «Ma profession», qui a été développée pour la première fois en Algérie, et cela pour permettre aux stagiaires de s’inscrire sans se préoccuper des déplacements, vu les conditions sanitaires qui touchent le pays.
Elle a permis au étudiants, ajoute la ministre, de contrôler l’orientation des stagiaires vers des spécialisations compatibles avec leurs qualifications et leurs choix professionnels, et en retour, de répondre aux besoins des institutions économiques avec des travailleurs qualifiés qui assurent leur compétitivité sur le marché du travail ». par ailleurs la même responsable a annoncé la mise en place de mécanismes pour rattraper le retard observé dans la soutenance des mémoires des apprentis en vue de leur permettre d’obtenir leurs diplômes. Dans un autre registre, elle a indiqué que 14 coopérations ont été conclues avec différents secteurs afin de créer de nouvelles spécialisations par l’intermédiaire de leurs centres en fonction des exigences du marché.
Les métiers de l’Industrie s’emparent de 20% des formations
Intervenant hier sur les ondes de la Radio chaîne 3, le directeur de l’organisation et du suivi au ministère de la Formation professionnel, Seddik Koudir, a indiqué que les formations proposées cette année seront les mêmes que celles de la session précédente. «Les formations sont similaires à celles dispensées lors de la session de février 2020 et l’orientation des stagiaires se fera en fonction des besoins exprimés par les différents partenaires», rappelant qu’un document de 495 spécialités, élaboré en collaboration avec les partenaires économiques, est proposé aux stagiaires dont «près de 20% des formations développées sont dans les métiers de l’industrie». Cependant il dira que la stratégie d’adaptation constante des formations à l’évolution du monde économique porte, visiblement, ses fruits. À en croire les chiffres de l’ANEM (Agence nationale de l’emploi), cité par Koudir, «80% des diplômés de la formation professionnelle trouvent un emploi». Ajoutant également que «60% des porteurs de projets sont issus de la formation professionnelle».
Sarah Oubraham