Le premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui s’est rendu mardi à la wilaya de M’sila pour donner le coup d’envoi de la rentrée universitaire 2020/2021, a fait savoir à travers la radio locale que la phase finale des contacts et des négociations pour l’acquisition du vaccin anti-covid-19 était entamée. Selon Djerad, le nom du vaccin qui a été choisi sera annoncé en «temps opportun».
Plus précis, le Premier ministre, qui a souligné l’impératif d’éviter toute précipitation ou décision aléatoire, a affirmé que la décision appropriée sera prise pour choisir le vaccin qui présente des garanties certaines. «Lorsque nous prendrons la décision, nous devrons avoir des garanties certaines à 100% par respect à notre peuple et nos citoyens, et sur la base du travail scientifique que nous avons entrepris depuis le début de la pandémie », a-t-il déclaré à ce propos. Il a expliqué, dans le même cadre d’idées, que cette décision sera prise en collaboration avec la Commission scientifique, de suivi et d’évaluation de la pandémie. Le premier ministre a salué, à la même occasion, les mesures prises, à ce jour, par l’Algérie et qui lui ont permis d’avoir le contrôle sur les différentes étapes de cette crise sanitaire, comparativement à d’autres pays, qui ne les ont adoptées que par la suite. Selon lui, « ces mesures ont prouvé leur efficacité, en dépit de tout ce qui a été dit ou se dit à ce propos ».
Le coût du vaccin évalué à 6 milliards de dollars en Afrique
Il est important de savoir, par ailleurs, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évalué le coût du déploiement du vaccin contre la Covid-19 sur le continent africain à l’intention des populations prioritaires à environ 6 milliards de dollars. Ce montant est basé sur les estimations du mécanisme auquel prend part l’Algérie à savoir (Covax) d’un prix moyen du vaccin de 10,55 dollars américains par dose. S’agissant de la planification et le déploiement de la vaccination contre la pandémie. À noter qu’en Afrique, seulement près du quart des pays du continent disposent de plans adéquats pour les ressources et le financement, alors que 17% ont des outils de collecte et de suivi de données en place. Ils sont tout juste 12% à avoir des plans pour communiquer avec les communautés afin de bâtir la confiance et susciter une demande de vaccination. L’OMS indique que «seul un tiers du continent est préparé pour le déploiement du vaccin». Au 26 novembre 2020, le nombre de personnes infectées par le coronavirus en Afrique était estimé à 2 093 943 cas avec un total de 50 337 décès 1 773 117 guérisons, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies.
Ania Nait Chalal