Plusieurs questions de l’actualité brulante au double plan national et international ont été soulevées, hier, par le président du MSP, Abderrazak Makri lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Alger.
Ainsi, réagissant à la récente résolution du Parlement européen sur la question des droits de l’Homme en Algérie, ayant soulevé un tollé au sein de la classe politique nationale et la société civile, Makri a souligné que le document a émergé dans des conditions particulières marquées par une faiblesse à l’intérieur du pays. « Dans des conditions de faiblesse, les surenchères et les attaques s’accentuent car le faible n’est en mesure ni supporter, ni résister à de telles attaques », a expliqué M. Makri avant de rappeler que les députés signataires de cette résolution sont de tendances relativement proches entre elles, constituées en 7 groupes parlementaires chapeautés par le parti du Peuple Européen ou la (démocratie chrétienne) qui a voté avec 26 voix suivi du parti libéral Atlantique (Proche des Etats-Unis) (16 députés) puis par les autres parlementaires.
« Comme son nom l’indique, la première formation politique s’est inspirée de la religion (Christianisme) et l’autre d’un appui aux Etats-Unis. Il s’agit-là d’une question occidentale, Europe/Etats-Unis réunis dans l’objectif est de porter atteinte à l’identité nationale, tout en usant de la politique de deux poids deux mesures dans le traitement des questions des détenus politiques ou des restrictions sur les libertés en focalisant sur certains tout en ignorant d’autres qui subissent les des injustices au quotidien », a-t-il dénoncé. Et de se demander pourquoi les rédacteurs de la résolution s’immobilisent sur certaines régions notamment berbérophones, alors que le musellement est national. « L’objectif c’est de semer la discorde entre les enfants du même peuple et créer toutes sortes de crise pour frapper l’unité nationale en s’appuyant sur des soutiens locaux dans l’espoir de faire rentrer l’Algérie dans leur giron, pour aussi régler leurs problèmes économiques en exploitant les richesses du pays », a enchaî;né Makri dans son réquisitoire contre le Parlement européen. Pour faire à ces attaques, l’intervenant a sollicité le Parlement algérien pour publier une résolution de poids et virulente pour répondre au rapport européen, de même pour le ministère des Affaires étrangères, avant d’appeler à la révision générale de l’accord d’association avec UE qu’il qualifie de « haute trahison » pour le pays.
Il a appelé dans ce sens les pays de la région à dépasser leurs querelles pour se consacrer à la création du Grand Maghreb, seule voie permettant de faire face à l’hégémonie occidentales sur tous les plans, tout en rappelant son attachement pour la tenue d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, estimant que ce conflit a été créé par les occidentaux pour affaiblir et déstabiliser la région. Il a également plaidé, par ailleurs, pour la tenue d’une conférence nationale regroupant tous les partis politiques et la société civile pour se dresser contre les ingérences étrangères dans les affaires internes du pays.
Brahim Oubellil