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GESTION DE LA CRISE SANITAIRE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION : Le SATEF dénonce un échec du MEN

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Qualifiant la situation de «dangereuse» en raison du nombre important de cas de contaminations au COVID-19 enregistrés dans les établissements scolaire, depuis la rentrée, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), reproche à la tutelle ministérielle de ne pas avoir pris à temps les dispositions nécessaire afin d’éviter ce résultat. Dans un communiqué rendu public hier le syndicat a souligné que le recours à la fermeture des écoles n’est pas la solution adéquate pour faire face à cette pandémie. Bien au contraire, écrit le syndicat, «cela serait un signe d’échec dans la gestion de la crise sanitaire dans le secteur». Il a estimé que seul le respect du protocole sanitaire de prévention de manière rigoureuse pourrait permettre une poursuite normale des cours. Un protocole que la majorité des établissements ont été dans l’incapacité d’appliquer en raison du manque de moyens matériels et financiers que devait leur fournir le ministère de l’Éducation, regrette la même source. Un état de fait qui a provoqué une propagation dangereuse du virus en milieux scolaire, notamment chez les enseignants.
Que ce soit dans la capitale ou dans d’autres régions du pays, le nombre de cas de contamination ne cesse de progresser, ce qui a poussé de nombreux syndicats et partenaires sociaux à tirer à maintes reprises la sonnette d’alarme. Ainsi, le SATEF a appelé à travers son communiqué à consacrer un budget pour les écoles pour gérer justement cette situation sanitaire. Il appelle également à l’installation de commissions (éducation-santé) au niveau des directions de l’éducation qui auront la charge de trancher sur la fermeture ou pas des établissements touchés par la pandémie. Aussi, sur le plan pédagogique le SATEF estime nécessaire l’allègement des programmes du cycle primaire et soulager les enseignants qui travaillent dans des conditions très difficiles. Il est important de rappeler, par ailleurs, que le nombre d’établissements contaminés à Alger a dépassé la centaine.
Au niveau national, bien qu’aucune déclaration officielle n’a été faite dans ce sens, mais les différents échos font état de milliers de cas de contaminations au COVID, notamment dans les cycles moyen et secondaire. Plusieurs associations de parents d’élèves et de syndicats avaient appelé la semaine dernière à une fermeture temporaire des écoles ayant été touchées par la COVID-19 pour une période de 15 jours, le temps de reprendre les choses en mains. D’autres syndicats par contre rejettent cette idée de fermeture et exigent le maintien des cours quoiqu’il en soit, tout en veillant cependant au respect des mesures de prévention et en fournissant surtout aux établissements les moyens de le mettre en œuvre. Ce qui est sûr en tout cas, est que si la situation épidémiologique venait à s’aggraver d’avantage, le recours à la fermeture des écoles, de manière temporaire, sera inévitable. Mais cette mesure va provoquer, faut-il le relever, un déséquilibre dans l’avancement des programmes entre les différentes écoles, ce qui va forcément influencer sur la bonne organisation de l’année scolaire.
Ania Nait Chalal

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