Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères a participé à la 16ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue en Méditerranée occidentale (Dialogue 5+5), tenue en visioconférence, en raison de la situation sanitaire dans le monde liée à la pandémie de Covid-19, a indiqué un communiqué du MAE. La réunion organisée autour du thème « Ensemble pour la sécurité collective et le partenariat dans le bassin occidental de la Méditerranée », coïncide cette année avec la célébration du 30e anniversaire du Dialogue 5+5.
Boukadoum a exposé la vision de l’Algérie concernant les différentes questions d’intérêt commun inscrites à l’ordre du jour, en particulier la crise en Libye, la situation au Sahel et la lutte antiterroriste, précise le communiqué. Il a, en outre, souligné l’importance d’une collaboration « plus accrue » entre les parties, concernant les nombreux défis auxquels fait face la région de la Méditerranée occidentale, à l’instar de la migration, la jeunesse et l’emploi, l’environnement et le développement durable. Le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé l’attachement de l’Algérie à une solution politique à la crise libyenne et sa « disponibilité permanente » à œuvrer pour le retour à la stabilité de ce pays frère, ajoute la même source. S’agissant de la situation au Mali, Boukadoum a souligné dans son intervention, que « l’avenir de ce pays reste fondamentalement tributaire de la capacité de ses acteurs politiques à inscrire leur action, par-delà la reconstruction des structures de l’État, dans un objectif de réconciliation nationale ». Il a également réitéré, dans le même contexte, l’engagement de l’Algérie d’accompagner le Mali dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, rappelé l’attachement de l’Algérie au processus du Dialogue 5+5, et sa « disponibilité à œuvrer au maintien de la dynamique de ce forum et à faire avancer le dialogue et la coopération régionale ». Pour rappel et même si l’idée d’un forum sous régional fût conçue lors de la décennie précédent le dialogue 5+5 ne fût réellement consolidé qu’en 1990 avec la célébration à Rome de la première réunion des ministres des Affaires étrangères. Elle eut lieu dans un contexte changeant où la création de l’Union du maghreb arabe (UMA) et l’évolution de la Communauté européenne encouragea fortement le dialogue politique entre les acteurs des deux régions. Cela fût perçu comme une opportunité pour élargir la coopération et traiter des sujets conjointement sur une base plus régulière.
Après une interruption de dix ans, le Dialogue reprit à Lisbonne en janvier 2001. En plus de la quasi-annuelle réunion des ministres des Affaires étrangères, érigée en pilier du Dialogue 5+5 depuis sa création, le forum s’est progressivement étendu à d’autres sphères, telles la défense, les transports, la migration et l’éducation. Les Sommets des Chefs d’État et de gouvernement de Tunis en 2003 et de la Valette en 2012 ont donné de la visibilité publique et du soutien au forum, considéré comme un instrument utile par ses États membres. En plus le Dialogue 5+5 est devenu une initiative inclusive en impliquant des acteurs à plusieurs niveaux telles les institutions européennes et l’Union pour la Méditerranée, mais aussi en s’élargissant progressivement vers de nouveaux domaines de coopération tels que l’énergie renouvelable et l’environnement, la santé, l’éducation, la culture, le tourisme et l’eau parmi d’autres. Le Dialogue 5+5 a eu l’occasion de prouver plusieurs fois son utilité en garantissant la capacité des États membres du 5+5 de travailler conjointement pour atteindre des objectifs partagés ainsi que pour faire face à des menaces partagées.
M. Bendib
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