Accueil ACTUALITÉ LE MSP DE MAKRI : «Tebboune a tenu un discours rassembleur»

LE MSP DE MAKRI : «Tebboune a tenu un discours rassembleur»

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Le fraîchement élu président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé un discours « rassembleur », ce qui contribuera à « atténuer les tensions et ouvrir les horizons de dialogue et de consensus », a jugé hier, le président du MSP, Abderrazak Makri, dans un communiqué.
« Or, le MSP ne précipitera pas les événements. Nous ne nous méfierons pas de ce discours. Mais nous serons prudents. Nous allons prendre notre position à la lumière des faits sur le terrain et l’intérêt national », a-t-il indiqué. Makri a appelé « le système politique à faire une lecture rationnelle des circonstances dans lesquelles s’est déroulé le processus électoral avec les moindres détails ».
À relever de ce qui sera une reconfiguration du paysage politique national, les résultats des présidentielles de jeudi dernier, qui ont donné le Mouvement El-Bina, formation du candidat perdant, l’islamiste Abdelkader Bengrina, comme la deuxième force du pays. Un positionnement qui, nataurellement, donne du tournis au MSP –qui a boycotté ce scrutin – qui se proclame ètre la force islamiste majoritaire dans le pays. « La décision du MSP de ne pas prendre part à cette élection et de ne soutenir aucun des cinq candidats est un choix pris indépendamment et souverainement par ses institutions pour l’intérêt du pays et pour être en symbiose avec les revendications partagées par le Mouvement populaire. Les circonstances dans lesquelles se sont déroulées ces élections ont prouvé la justesse de notre décision et position », a expliqué le communiqué du MSP.
Bien sûr l’argument retenu par le MSP est à prendre avec beaucoup de prudence, car Makri, soucieux de son image de marque, n’a pas souhaité prendre une position claire en préférant prendre ses distances avec les événements jusqu’à ce que passe le brouillard.
Ainsi, le MSP a invité les forces vives du pays à faire du dialogue auquel a appelé le président Tebboune «un dialogue transparent, sérieux, sincère et authentique, afin de rectifier les erreurs passées et aboutir à un consensus élargi autour d’une vision et mécanismes de sorte à rassembler les rangs des Algériens, concrétiser la volonté populaire, enclencher le développement économique et sauvegarder la souveraineté nationale ». Le MSP a rappelé aussi que la classe politique avait toujours présenté des solutions à la crise actuelle, dont la plateforme de Aïn Beniane, «sabordée» selon Makri, par « le népotisme politique et les solutions unilatérales ».
Mais, il insiste à ce que sa propre initiative, dite « consensus national », vieille de juillet 2018, soit la plus importante car « elle a su comment garder le cadre constitutionnel général et d’organiser des élections présidentielles dans des conditions consensuelles et unanimes par tout le monde ». Seulement, Makri, mine de rien, oublie volontairement qu’il était le premier à appeler à la prolongation du mandat de l’ancien président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Ce qui était la goutte de trop qui a vu naître le Mouvement du 22 février dernier.
Pour montrer sa «bonne foi» quant au dialogue offert par le Président, le MSP a mis en avant ses propositions : garantir les libertés individuelles et collectives, la libération des médias, l’indépendance totale de la Justice, la libération des détenus d’opinion, la levée des restrictions sur la vie politique et syndicale et la poursuite de la lutte contre la corruption.
Hamid Mecheri

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